Horizons lointains pour l’Afrique

Publié le 26 juillet 2004 Lecture : 1 minute.

Pour diviser de moitié l’extrême pauvreté en Afrique subsaharienne, l’Onudi estime que le taux de croissance du PIB par habitant devra être d’environ 5 % par an. Ce taux était de – 1,2 % dans les années 1980 et de – 0,4 % dans les années 1990. Pour l’heure, seuls 6 pays (Bénin, Cap-Vert, Botswana, Guinée équatoriale, Malawi et Ouganda) sont en voie de réduire la pauvreté de moitié d’ici à 2015. Les autres devront attendre les années 2050 ou 2060, voire jusqu’au siècle prochain pour sept d’entre eux (Guinée-Bissau, Liberia, Sierra Leone, Zambie, République centrafricaine, République démocratique du Congo et Zimbabwe).
Contrairement à l’ensemble des pays en développement où la part des produits manufacturés dans les exportations est passée de 25 % il y a 25 ans à 80 % aujourd’hui, l’industrie manufacturière africaine a perdu des parts de marché : elle représentait 1 % de la production mondiale en 1980 et 0,8 % en 2000. La fuite des capitaux à l’étranger est préjudiciable. En 1999, 70 % de la fortune privée nigériane était par exemple investie à l’étranger. Les paysans africains sont également 6 fois moins productifs que leurs pairs d’Amérique latine. Enfin, les coûts de transport et d’assurance représentent 42 % des prix à l’exportation dans les pays africains enclavés, contre moins de 6 % pour l’ensemble des pays en développement.

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