… Et aussi

Publié le 26 juillet 2004 Lecture : 2 minutes.

Piano blues, de Clint Eastwood (sorti en DVD le 21 juillet) Pour terminer « le plus grand projet documentaire musical jamais réalisé », comme le disent non sans raison les promoteurs de la série de sept films sur le blues réalisés à l’initiative de Martin Scorsese et sortis au rythme de un par mois depuis le début de l’année, voici le volet, très attendu, signé Clint Eastwood. Disons-le tout de suite : on est un peu déçu par ce film assez peu original qui nous montre l’ex-inpecteur Harry, le plus souvent en compagnie de Ray Charles, évoquer un à un les plus grands pianistes de jazz ou de rythm’n’blues de l’Histoire. Reste qu’il est difficile de résister à l’enthousiasme communicatif de l’acteur-réalisateur californien et au talent des génies du clavier qu’il nous présente – d’Art Tatum à Thélonious Monk en passant par Dave Brubeck, Oscar Peterson ou Nat King Cole (si, si, c’était d’abord un pianiste). Le cinéaste, très honnêtement, n’a pas voulu que son documentaire, contrairement aux précédents de cette « collection » sobrement intitulée The Blues, sorte en salle. Il n’est donc visible qu’en DVD. D’ici à janvier prochain, les six autres titres seront également disponibles en DVD. Une très bonne nouvelle.

San Antonio, de Frédéric Auburtin (sorti à Paris le 21 juillet) Frédéric Dard était-il un véritable écrivain ? La question, souvent posée, trouve peut-être sa réponse par l’absurde avec ce film, adaptation sur grand écran des aventures du célèbre commissaire et de son lieutenant, l’impayable Bérurier. En effet, à voir comment presque tous les effets recherchés tombent à plat, on comprend à quel point le secret de l’efficacité comique de la série des San Antonio tient uniquement au maniement virtuose du langage auquel l’auteur nous a habitués. Du coup, transposées à l’image, les aventures tout à fait invraisemblables des héros de Frédéric Dard et leurs bons mots de très mauvais goût ne sont plus… qu’invraisemblables et de mauvais goût. Malgré les efforts de Gérard Lanvin et de Gérard Depardieu, acculés à en faire des tonnes pour tenter de faire rire le spectateur dans ce qui est finalement plus un pastiche qu’une version cinéma de San Antonio.

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