D’où vient le mot Palestine ?

Question posée par Peter van Dijk, Pays-Bas

Publié le 26 juillet 2004 Lecture : 1 minute.

Le géographe grec Hérodote (485-425 avant Jésus-Christ) fut le premier auteur à mentionner la Palaistinè pour désigner la contrée située entre la Phénicie (le Liban actuel) et l’Égypte. Ce nom, emprunté à celui d’une population locale, les Philistins, existait depuis longtemps. Les Hébreux parlaient de Pelishtîm, les Égyptiens de Pereset et les Assyriens de Palastu. En arabe, il est devenu Filastine.
On connaît surtout les Philistins par les textes bibliques, qui les présentent comme des ennemis irréductibles des Juifs. Qui a oublié l’histoire de Samson ? Réduit en esclavage par les Philistins, ce héros juif réussit à faire s’écrouler les colonnes de leur Palais, entraînant leurs dignitaires avec lui dans la mort.
Probablement venus de Crète, les Philistins faisaient partie de la deuxième vague des Peuples de la mer qui tentèrent d’envahir l’Égypte au XIIe s. av. J.-C., sous Ramsès III. Ils s’établirent peu après sur le littoral de Canaan, où ils fondèrent une confédération de cinq villes (Gaza, Ascalon, Asdod, Gat et Eqron ou Accaron). Selon l’Ancien Testament, il fallut plus de deux siècles aux Juifs pour venir à bout de ces rudes guerriers. Au VIIIe s. av. J.-C., les Philistins passèrent sous la domination des Assyriens, puis, au VIe siècle av. J.-C., ils furent anéantis par les forces du roi de Babylone, Nabuchodonosor II. Reste-t-il aujourd’hui des descendants des Philistins ? Ce ne sont en tout cas pas les Palestiniens actuels, de culture arabe. Les Philistins ne parlaient pas de langue sémitique. Ils avaient de nombreux liens, en revanche, avec les cultures indo-européennes, grecques en particulier.

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