De l’énergie à revendre
Le barrage hydroélectrique d’Inga, en RD Congo, possède un potentiel énergétique susceptible d’alimenter l’Afrique entière. Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), ce barrage peut développer 39 000 mégawatts, ce qui le placerait au premier rang mondial. Pour l’AIE, le fleuve Congo, doté d’un courant très fort, présente une configuration idéale pour une production importante d’énergie électrique. Les pluies régulières dans cette région équatoriale assurent un niveau d’eau constant pour le barrage. Sa capacité installée est de 1 700 mégawatts, mais l’ensablement du canal d’amenée d’eau aux barrages Inga I et Inga II s’aggrave alors que la Société nationale d’électricité du Congo ne dispose pas des moyens nécessaires pour le dragage.
Toutefois, bailleurs de fonds et investisseurs s’intéressent de plus en plus à Inga. Et la construction de quatre « autoroutes de l’énergie » est actuellement à l’étude. La première relierait l’Égypte via le Congo, la Centrafrique et le Soudan. Le second axe traverserait le Congo, le Gabon, le Cameroun et le Nigeria avec un raccord vers la Guinée équatoriale. Le troisième passerait par l’Angola, la Namibie, le Botswana et l’Afrique du Sud. Enfin, la dernière liaison partirait de RDC vers la Zambie, le Zimbabwe, le Botswana et l’Afrique du Sud. Pour mener à bien cet important projet qui dépasse le cadre sous-régional, les estimations initiales table sur un coût de près de 13 milliards de dollars ! Les États et les bailleurs de fonds devront donc apporter leur concours. Au niveau du privé, Westcor, le nouveau consortium qui rassemble le géant sud-africain Eskom, Botswana Power Corporation, Nampower of Namibia et la Société nationale d’électricité du Congo, apparaît le plus sérieux candidat pour réaliser les premiers investissements.
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