« Ce que je crois » au… tribunal

Publié le 27 juillet 2004 Lecture : 1 minute.

Incident d’audience le 16 juillet au Tribunal de grande instance de Bangui lors du procès de Maka Gbossokoto, directeur du quotidien Le Citoyen, arrêté quatre jours plus tôt pour avoir « porté atteinte à l’honneur » de l’ex-patron de l’Enerca (société d’énergie centrafricaine), Jean-Serge Wafio – un proche du président Bozizé. Le procureur de la République, Firmin Feindiro, requiert un an de prison ferme à l’encontre du journaliste pour « diffamation et injure publique » au motif qu’il a qualifié Wafio de « prédateur ». « Ce terme, argumente-t-il, est zoologique, donc injurieux. » Contre-attaque des avocats de Gbossokoto, dont Me Nicolas Tiangaye, par ailleurs président du Parlement de transition : « Pas du tout. Béchir Ben Yahmed lui-même, dans son dernier « Ce que je crois », a utilisé le terme de prédateur pour qualifier les dirigeants nuisibles du continent. Or, à notre connaissance, aucun chef d’État n’a porté plainte contre Jeune Afrique/ l’intelligent. » [Il s’agit en fait d’une citation, par B.B.Y., dans le cadre du « Ce que je crois » de J.A.I. n° 2270, d’un article de Robert Rotberg, président de la World Peace Foundation]. Un moment désarçonné, le procureur a confirmé ses réquisitions. En attendant le verdict prévu pour le 9 août, Gbossokoto reste en prison.

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