« Ce que je crois » au… tribunal
Incident d’audience le 16 juillet au Tribunal de grande instance de Bangui lors du procès de Maka Gbossokoto, directeur du quotidien Le Citoyen, arrêté quatre jours plus tôt pour avoir « porté atteinte à l’honneur » de l’ex-patron de l’Enerca (société d’énergie centrafricaine), Jean-Serge Wafio – un proche du président Bozizé. Le procureur de la République, Firmin Feindiro, requiert un an de prison ferme à l’encontre du journaliste pour « diffamation et injure publique » au motif qu’il a qualifié Wafio de « prédateur ». « Ce terme, argumente-t-il, est zoologique, donc injurieux. » Contre-attaque des avocats de Gbossokoto, dont Me Nicolas Tiangaye, par ailleurs président du Parlement de transition : « Pas du tout. Béchir Ben Yahmed lui-même, dans son dernier « Ce que je crois », a utilisé le terme de prédateur pour qualifier les dirigeants nuisibles du continent. Or, à notre connaissance, aucun chef d’État n’a porté plainte contre Jeune Afrique/ l’intelligent. » [Il s’agit en fait d’une citation, par B.B.Y., dans le cadre du « Ce que je crois » de J.A.I. n° 2270, d’un article de Robert Rotberg, président de la World Peace Foundation]. Un moment désarçonné, le procureur a confirmé ses réquisitions. En attendant le verdict prévu pour le 9 août, Gbossokoto reste en prison.
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