Attentat au Maroc : un Suisse arrêté en lien avec le meurtre des deux touristes scandinaves

Un Suisse installé au Maroc a été arrêté samedi à Marrakech (centre) pour son lien présumé avec certains suspects dans le récent meurtre de deux jeunes randonneuses scandinaves dans le sud du Maroc, a annoncé le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ).

Un homme du Bureau central d’investigation judiciaire (BCIJ), le « FBI marocain », en octobre 2017 à Rabat. © DR / Image mise à disposition par le BCIJ

Un homme du Bureau central d’investigation judiciaire (BCIJ), le « FBI marocain », en octobre 2017 à Rabat. © DR / Image mise à disposition par le BCIJ

Publié le 30 décembre 2018 Lecture : 2 minutes.

L’homme, « imprégné de l’idéologie extrémiste » et portant également la nationalité espagnole, est « soupçonné d’avoir appris à certaines personnes interpellées dans cette affaire les outils de communication issus des nouvelles technologies et de les avoir entraînées au tir », a ajouté le BCIJ dans un communiqué.

L’enquête révèle son « adhésion à des opérations de recrutement et d’embrigadement de citoyens marocains et subsahariens pour exécuter des plans terroristes au Maroc », a précisé l’unité en charge de la lutte antiterroriste dans le royaume.

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Louisa Vesterager Jespersen, une étudiante danoise de 24 ans, et son amie Maren Ueland, une Norvégienne de 28 ans, ont été tuées dans la nuit du 16 au 17 décembre dans le sud du Maroc, où elles passaient des vacances.

Leurs corps ont été découverts sur un site isolé du Haut-Atlas, dans un secteur prisé des amateurs de marche. Les deux victimes ont été décapitées.

18 personnes arrêtées en lien avec le double homicide

Les autorités marocaines ont déjà arrêté 18 personnes pour leurs liens présumés avec ce double homicide qualifié de « terroriste » par Rabat.

Les quatre principaux auteurs présumés, interpellés à Marrakech les jours suivant le double meurtre, appartenaient à une cellule inspirée par l’idéologie du groupe État islamique (EI) mais « sans contact » avec ses cadres en Syrie ou en Irak, avait déclaré lundi à l’AFP le chef de l’antiterrorisme marocain Abdelhak Khiam.

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L’un d’eux, Abdessamad Ejjoud, un marchand ambulant de 25 ans, est soupçonné par les enquêteurs d’être le chef de cette « cellule terroriste ».

C’est lui que l’on voit parler dans une vidéo tournée une semaine avant le meurtre, dans laquelle les quatre principaux suspects prêtent allégeance à Abou Bakr al-Baghdadi, le chef de l’EI.

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L’affaire a suscité une vive émotion en Norvège, au Danemark mais aussi au Maroc, où une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, montrant l’exécution d’une des deux victimes, a mis le pays en émoi. La vidéo est considérée comme authentique par les autorités marocaines, selon une source proche de l’enquête.

Épargné jusqu’ici par les attentats de l’EI, le royaume – qui revendique une politique très active en matière de lutte antiterroriste – avait été meurtri par des attaques à Casablanca (33 morts en 2003) et à Marrakech (17 morts en 2011).

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