OGM africains
Réunis à Ouagadougou (Burkina) le 20 juin à l’initiative de la Banque mondiale et de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), les ministres du Commerce et de l’Agriculture du Bénin, du Burkina, du Mali et du Tchad, ainsi que des représentants du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, du Ghana et du Togo se sont engagés à créer un centre régional de biotechnologie pour promouvoir la culture du coton transgénique. « En plus des engrais, il y a lieu d’intégrer la question des semences et le passage aux OGM », souligne le communiqué final. Des essais transgéniques dans un centre de recherche sont effectués au Burkina depuis 2003. « Ils sont concluants. Les semences OGM sont plus résistantes aux parasites et demandent moins de pesticides, a déclaré Vincent Traoré, président de l’Association des producteurs de coton africains (Aproca). Cela devrait entraîner une augmentation de la production et de la rentabilité. [] C’est la seule façon de résister à la concurrence internationale. » Beaucoup plus sceptique, Anne Chetaille, du Groupe de recherche et d’échanges technologiques (Gret), dénonce « la pression américaine » exercée sur les paysans africains. « Outre les risques environnementaux qu’elle fait courir, la culture OGM mécanisée ne correspond pas aux techniques traditionnelles », conclut-elle.
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