Europe : moral en berne

Publié le 26 juin 2006 Lecture : 1 minute.

L’Europe déprime ! Tel est le principal enseignement du sondage réalisé par l’institut Harris dans les cinq plus grands pays de la zone (France, Grande-Bretagne, Italie, Espagne, Allemagne). En tête des pessimistes, les Français, qui sont 85 % à penser que les choses ne vont pas dans le bon sens. Les Britanniques ne sont pas loin du même constat (70 % de jugements négatifs) ; les Allemands (59 %) et les Italiens (55 %) non plus.

Ce rejet est d’abord économique. Allemands, Italiens et Britanniques ne croient plus au libéralisme ; les Français n’y ont jamais cru. À la question : « Si le gouvernement de votre pays assouplissait le droit du licenciement, pensez-vous que l’impact sur l’emploi serait positif ou négatif ? », ils répondent très majoritairement que cette mesure serait destructrice (entre 40 % et 60 % des Allemands, Italiens, Britanniques et Français).
Mais il est aussi politique. « Quel pays représente la plus grande menace pour la sécurité du monde ? » Réponse : les États-Unis pour près de 50 % des Espagnols et de 40 % des Britanniques, deux pays qui faisaient pourtant partie des premiers soutiens des Américains en Irak ! Même l’Iran ou la Corée du Nord sont moins dangereux à leurs yeux

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En fait, seule l’Espagne garde le sourire : 44 % des Ibériques estiment que leur pays va dans la bonne direction. Ils sont aussi les seuls à penser qu’un assouplissement du droit de licencier aurait une influence positive sur l’emploi (58 %). Mais il est vrai que, politiquement et économiquement, le pays est en pleine réussite.

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