Xénophobie à l’italienne

Pour le nouveau gouvernement de Silvio Berlusconi, tenter de fuir la misère sera bientôt aussi grave que d’appartenir à une cellule terroriste !

Publié le 26 mai 2008 Lecture : 1 minute.

Lors de la première réunion du nouveau gouvernement, à Naples, le 21 mai, Silvio Berlusconi a présenté un « paquet sécurité » d’une vingtaine de mesures visant toutes à criminaliser l’immigration clandestine.
Préparé par Roberto Maroni, son ministre de l’Intérieur, par ailleurs membre de la très xénophobe Ligue du Nord, ledit « paquet » se compose d’un décret-loi applicable sur le champ et d’un projet de loi que le Parlement devra examiner d’ici au mois de juillet.
Il prévoit notamment des peines de six mois à quatre ans d’emprisonnement pour les sans-papiers (dont le nombre avoisine 650 000) arrêtés en flagrant délit, l’allongement à dix-huit mois de la durée légale du maintien dans un centre de rétention, l’aggravation d’un tiers de la durée des peines prévues par le code pénal en cas de délit, et l’expulsion immédiate des étrangers condamnés à au moins deux ans de prison (contre dix auparavant).
D’autres mesures durcissant les conditions du regroupement familial, de l’obtention de la nationalité italienne et de l’installation des « Roms » (Tziganes) dans le pays sont annoncées.
Cet amalgame parfaitement scandaleux entre immigration et insécurité est vivement critiqué par l’opposition, l’Église catholique et les organisations de défense des droits de l’homme, qui mettent en doute leur conformité avec la législation européenne.

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