Israël-Palestine : la présentation du plan de paix de Donald Trump repoussée en raison du contexte tendu
La présentation du plan de paix israélo-palestinien du président américain Donald Trump devrait avoir lieu « dans les prochains mois », a indiqué dimanche l’ambassadeur américain en Israël, annonçant ainsi un nouveau report de la divulgation de ce plan.
Le président Trump avait affirmé en septembre que son plan serait rendu public dans les deux à quatre mois, tandis que l’ambassadeur israélien à l’ONU Danny Danon avait par la suite affirmé que ce plan serait présenté début 2019.
Entre temps, des élections anticipées prévues le 9 avril ont été annoncées en Israël, et de nombreux analystes estiment que le plan risque de susciter bien trop de controverses pour être présenté avant le scrutin.
« Je dirais (que le plan sera dévoilé) dans les prochains mois », a affirmé à des journalistes l’ambassadeur américain en Israël David Friedman, selon des propos rapportés par l’ambassade américaine.
Nouveau délai
Selon lui, les élections israéliennes « constituent un facteur, mais pas le seul facteur » expliquant ce nouveau délai. L’ambassadeur a ajouté que le plan, « pratiquement prêt », devait encore être peaufiné.
« Nous voulons le rendre public d’une manière qui lui donnerait les meilleures chances d’être bien reçu », a ajouté David Friedman. « Le défi pour un plan de paix est de parvenir à une évaluation plus posée des réalités dans la région. »
« La dernière fois qu’il y a eu un accord important entre Israéliens et Palestiniens, c’était en 1993 et depuis beaucoup de choses sont arrivées », a-t-il rappelé, faisant référence aux accords d’Oslo sur l’autonomie palestinienne.
Visite de John Bolton
L’évocation de ce nouveau délai intervient alors que le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, John Bolton, est en visite en Israël depuis samedi.
Depuis son accession à la Maison Blanche, le président Trump s’est montré un fervent supporter d’Israël, en transférant par exemple l’ambassade des États-Unis de Tel-Aviv à Jérusalem remettant ainsi en cause un consensus international sur cette question sensible.
Il a également coupé de 500 millions de dollars l’aide américaine aux Palestiniens.
En réaction, l’Autorité palestinienne présidée par Mahmoud Abbas a gelé les contacts avec la Maison Blanche à la suite du transfert de l’ambassade américaine et proclamé qu’elle refuserait de s’impliquer dans un processus de paix tant que les Etats-Unis ne reviendraient pas sur leur décision concernant Jérusalem.
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