Quand la grève… fait grève

Publié le 26 mai 2008 Lecture : 1 minute.

On annonçait le pire pour le 21 mai. Une grève générale, le ralliement des islamistes de Justice et Bienfaisance de Cheikh Yassine, des manifestations incontrôlées de la population criant son ras-le-bol contre la vie chère Les forces de l’ordre étaient sur le qui-vive, les automobilistes avaient pris d’assaut la veille les stations-service pour faire le plein, plusieurs écoles privées avaient conseillé aux parents de garder les enfants à la maison. Bref, de quoi s’inquiéterÂ. Lancé par Noubir Amaoui, secrétaire général de la Confédération démocratique du travail (CDT), sans concertation avec les autres centrales syndicales, le mot d’ordre de grève nationale a accouché d’une souris. Quelque 2,5 % de participation dans le secteur public et moins de 2 % dans le secteur privé. Aucune perturbation particulière n’a été signalée.
L’échec d’Amaoui, dont le mouvement cherche à revenir sur le devant de la scène politique à la faveur du dialogue social, est patent. Pis, la presse, pourtant souvent encline à soutenir les grévistes, a rendu hommage à la lucidité des travailleurs, qui ne se sont pas laissé embarquer dans le jeu politique du leader syndical. Mohamed Benjelloun Andaloussi, secrétaire général de l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), proche de l’Istiqlal, s’en est même pris à son « camarade de lutte » : « Dans le passé, Amaoui avait le soutien de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) et de Driss Basri. Il a rompu avec le parti, et l’ancien ministre de l’Intérieur d’Hassan II n’est plus. Il est donc à la recherche de nouveaux appuis. »

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