Une santé de fer
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Grâce à l’envolée des cours du fer, la Société nationale industrielle et minière (Snim) a connu une belle année 2007 : 557 millions de dollars de chiffre d’affaires, contre 491 millions en 2006. Détenue à 78 % par l’État, le reste étant entre les mains de partenaires arabes (notamment la Banque industrielle du Koweït), elle est considérée comme le fleuron de l’industrie nationale : elle contribue à 15 % du produit intérieur brut (hors pétrole) et emploie plus de 4 000 personnes. Le niveau des réserves prouvées de fer en Mauritanie tournant autour de 900 millions de tonnes, la Snim a encore de beaux jours devant elle. En 2007, elle a vendu 11,8 millions de tonnes (ses deux premiers clients sont la France et la Chine).
Du coup, elle n’a pas de mal à trouver des partenaires. En mars 2007, l’australien Sphere, Qatari Steel et Saudi Basic Industries Corporation (Sabic) ont signé avec elle un mémorandum d’entente pour la réalisation du projet El Aouj, censé assurer une production annuelle de 7 millions de tonnes à partir de 2011 et générer un chiffre d’affaires de 450 millions de dollars. Et elle attise les convoitises : à la faveur d’un séjour à Nouakchott du magnat indien de l’acier Lakshmi Mittal en octobre dernier, la rumeur d’une privatisation est née. « Une étude a été menée début 2008 qui montre qu’il y a des avantages à ouvrir le capital », confirme un membre du gouvernement. En décembre, Arcelor-Mittal et la Snim ont signé un protocole d’accord pour le développement conjoint d’un projet d’extraction. Dans un premier temps, la part d’Arcelor-Mittal est de 30 %. Mais le groupe pourra, s’il le souhaite, la faire passer à 70 %. Un premier pas vers la privatisation ? Le sujet est sensible et il divise l’opinion : une partie considère que cette pièce du patrimoine national doit rester dans le giron mauritanien.
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