L’ONU classe le cas Sankara

Publié le 26 mai 2008 Lecture : 1 minute.

Un mois après la publication des conclusions du Haut-Commissariat de l’ONU chargé des droits de l’homme (HCDH), qui, au terme de sa 92e session, s’est dit « satisfait » des réponses apportées par l’État burkinabè dans l’affaire Thomas Sankara, les avocats des ayants droit du président assassiné le 15 octobre 1987 ne s’avouent pas vaincus. Par la voix de Me Bénéwendé Sankara, ils ont une nouvelle fois affirmé, le 20 mai, à Ouagadougou, vouloir continuer leur combat « contre l’impunité » tout en estimant que l’ONU s’était « totalement discréditée ». De l’avis de nombreux observateurs pourtant, il est désormais peu probable que l’on connaisse, un jour, les circonstances exactes de l’assassinat de l’ancien président burkinabè.
Portée devant l’ONU en 2002, l’affaire a connu de multiples rebondissements. Le 5 avril 2006, le HCDH avait confirmé la recevabilité de la plainte déposée par les ayants droit de Sankara et qualifié « d’inhumains » les traitements réservés à sa veuve, Mariam, ainsi qu’à ses deux enfants. Le Haut-Commissariat avait également demandé aux autorités burkinabè d’ouvrir une enquête sur cette disparition et d’indemniser la famille de la victime. Pour l’heure, Ouagadougou s’est contenté de proposer une indemnisation de 43,4 millions de F CFA (66 000 euros) à Mariam Sankara – qui l’a refusée. Une bien maigre consolation, dont s’est toutefois félicitée l’organisation internationale.
Les conclusions du HCDH sont intervenues alors que le Burkina siège depuis janvier dernier comme membre non permanent du Conseil de sécurité, et deux jours avant le début de la visite, à la mi-avril, du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, à Ouagadougou.

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