Rwanda : fin de la procédure judiciaire contre l’opposante Diane Rwigara et sa mère

Le parquet rwandais est revenu sur sa décision de faire appel de l’acquittement en décembre de Diane et Adeline Rwigara, mettant de fait un terme aux poursuites judiciaires qui visaient l’opposante rwandaise et sa mère depuis octobre 2017.

Diane Rwigara © DR

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Publié le 9 janvier 2019 Lecture : 2 minutes.

Le parquet rwandais a annoncé mercredi 8 janvier qu’il avait retiré l’appel dans le dossier visant l’opposante Diane Rwigara et sa mère Adeline, acquittées en première instance des faits d »incitation à l’insurrection », « faux et usages de faux » et « promotion du sectarisme ». « Nous avons reçu une injonction du ministère de la Justice et du procureur général de retirer l’appel. Il s’agit d’une injonction constitutionnelle. Le ministre a le pouvoir d’agir ainsi et nous avons écrit à la Cour pour retirer l’appel », a déclaré à l’AFP le porte-parole du parquet national, Faustin Nkusi.

Preuves insuffisantes

Le 6 décembre dernier, la Haute Cour de Kigali avaient annoncé l’acquittement de Diane Rwigara et de sa mère Adeline. Les juges, arguant de preuves insuffisantes, avaient ainsi décidé de ne pas suivre les réquisitions du Parquet, qui avait demandé la peine maximale pour ces chefs d’accusation, soit 22 ans de prison, marquant ainsi la fin d’un feuilleton judiciaire de plus d’un an.

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Une semaine plus tard, le procureur général du Rwanda, Jean Bosco Mutangana, avait annoncé que le parquet allait faire appel de la décision du tribunal. « Nous avons eu le temps de lire attentivement le verdict de la Haute Cour dans le dossier Rwigara, et nous avons décidé d’aller de l’avant et de faire appel. Nous pensons que les preuves que nous avons présentées devant la Haute Cour n’ont pas été complètement prises en compte « , avait déclaré Jean Bosco Mutangana, à l’occasion d’une conférence de presse.

Diane Rwigara, qui souhaitait se présenter à l’élection présidentielle d’août 2017, largement remportée par Paul Kagame, avait vu sa candidature retoquée par la Commission électorale rwandaise (NEC), qui arguait de la présence de plusieurs fausses signatures figurant sur la liste des parrainages. À la suite d’une perquisition à son domicile, elle avait été placée en détention provisoire fin septembre 2017 pour « faux et usage de faux » et « incitation à l’insurrection » en compagnie de sa mère, Adeline, poursuivi pour « incitation à la violence » et « promotion du sectarisme ».

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