Bénin : Patrice Talon fixe les législatives au 28 avril 2019

Suite au dernier Conseil des ministres, les élections législatives béninoises ont été fixées au 28 avril 2019. Ce scrutin tant attendu se déroulera selon un nouveau code électoral qui suscite la polémique.

Le président béninois Patrice Talon, à l’Élysée, à Paris, le 26 avril 2016. © Michel Euler/AP/SIPA

Le président béninois Patrice Talon, à l’Élysée, à Paris, le 26 avril 2016. © Michel Euler/AP/SIPA

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Publié le 10 janvier 2019 Lecture : 2 minutes.

Ce sera donc le 28 avril prochain. Adoptée par décret le 9 janvier durant le Conseil des ministres présidé par le chef de l’État Patrice Talon, la date des élections législatives au Bénin était très attendue.

L’opposition et la société civile avaient notamment formulées de nombreuses critiques et fait pression sur l’exécutif pour fixer une date au plus vite. Le mandat des députés de la 7ème législature doit en effet prendre fin en mars 2019.

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De nouvelles règles électorales

Lors de ces législatives, les candidats seront soumis aux règles qui figurent dans le nouveau code électoral, entré en vigueur en juillet dernier et contesté par l’opposition.

Pour cette élection, les partis politiques seront organisés en blocs : d’une part le bloc de la mouvance présidentielle, réunissant tous les partis derrière le président Patrice Talon, et de l’autre le bloc de l’opposition, dans lequel devraient figurer les opposants au pouvoir, comme Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE), de l’ancien président Thomas Boni Yayi.

Contacté par Jeune Afrique, le député Issa Salifou (Alliance soleil), qui a rallié la mouvance présidentielle, se réjouit des nouvelles règles électorales. « Sur le plan de la gestion, les choses seront plus faciles. Avant, en tant que chef de parti, on finançait toute la liste pour se retrouver avec deux ou trois députés. Les chefs de partis se cotisent désormais pour payer la caution », précise-t-il.

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Il faut dire que la caution que doit débourser chaque parti est colossale. Elle s’élève à 249 millions de francs CFA (environ 380 000 euros) par liste présentée, selon le code électoral (loi n°2018-31) voté le 7 août dernier par la commission des lois de l’Assemblée nationale.

Des listes dissidentes déclarées

Malgré la mise en place du code électoral qui favorise deux blocs, plusieurs listes dissidentes sont déjà déclarées, comme celle du Parti du renouveau démocratique (PRD).

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Le scrutin qui se profile ne devrait pourtant pas être facile pour les listes individuelles : un parti ne pourra entrer à l’Assemblée qu’en obtenant au minimum 10% des suffrages sur le plan national.

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