Cameroun : Bolloré disqualifié pour la concession du port de Douala après quinze ans d’exploitation

Le groupe français Bolloré va perdre fin 2019 la concession du terminal à conteneurs du port de Douala (Cameroun), le plus grand port d’Afrique centrale, après quinze ans d’exploitation, selon un communiqué de ce port obtenu le 9 janvier par l’AFP.

Vue du port industriel de Douala © Renaud VAN DER MEEREN pour Les Editons du Jaguar

Vue du port industriel de Douala © Renaud VAN DER MEEREN pour Les Editons du Jaguar

Publié le 10 janvier 2019 Lecture : 1 minute.

Dans un texte signé le 9 janvier, le directeur général du port de Douala, Cyrus Ngo’o, a rendu publique la liste de cinq entreprises présélectionnées pour reprendre la concession du terminal à conteneurs de ce port.

Le nom de la Douala International Terminal (DIT), filiale du groupe Bolloré qui exploite depuis 2005 le terminal à conteneurs, n’y figure pas. Le nouveau concessionnaire du terminal à conteneurs du port de Douala sera choisi parmi les cinq présélectionnés, a confirmé le 8 janvier à l’AFP un responsable du port de Douala.

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La concession s’achève à la fin 2019

La concession attribuée au groupe français au port de Douala s’achève fin 2019. Le port de Douala est le plus grand port d’Afrique centrale, où il est l’une des principales portes d’entrée de marchandises pour le Tchad et la Centrafrique, deux pays enclavés voisins du Cameroun.

Très présent en Afrique en y gérant pas moins de 17 ports, le groupe Bolloré a récemment décroché la concession du nouveau port de Kribi, ville balnéaire du sud du Cameroun.

Acteur-clé dans un secteur maritime qui transporte chaque année près de 95 % de tous les échanges commerciaux liés à l’Afrique, Bolloré Africa Logistics (BAL) traite, sur ses terminaux, entre 30 et 50 % des volumes de produits aussi stratégiques que le cacao, le bois et le coton.

Entre ses activités portuaires, logistiques, ferroviaires et agricoles, le groupe Bolloré réalisait – avant l’intégration récente de Vivendi – un quart de son chiffre d’affaires sur le continent, soit 2,5 milliards d’euros en 2017. Il y enregistre surtout 80 % de ses bénéfices annuels, selon une étude publiée par BNP-Paribas il y a cinq ans.

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