L’Afrique subsaharienne en ligne de mire

Comment les grandes sociétés du Golfe utilisent l’argent du pétrole pour diversifier leurs investissements et pénétrer les marchés maghrébins.

Publié le 26 mai 2008 Lecture : 1 minute.

Le Sénégal a été le premier pays d’Afrique subsaharienne à frapper à la porte des pays du Golfe. Avec un certain succès. Outre les travaux lancés à l’occasion du sommet de l’Organisation de la conférence islamique, qui s’est tenu en mars dernier, plus de 100 milliards de F CFA (152,4 millions d’euros) ont été engagés dans différents aménagements routiers autour de Dakar. Ce tropisme « islamique » n’est pas sans conséquence pour les autres partenaires du pays. En lieu et place d’une plate-forme industrielle que devaient financer les Américains, Dakar a préféré confier l’exploitation et le développement d’une zone économique spéciale au groupe émirati Jebel Ali Free Zone. Le prochain aéroport international Blaise-Diagne va être construit par la société saoudienne de BTP Ben Laden. La concession du port de Dakar a été attribuée à Dubai Ports World (DP World), aux dépens de Bolloré, présent depuis quatre-vingts ans.
Les Émiratis ne comptent pas s’arrêter là. La Banque islamique de développement (BID) prévoit d’engager 2 milliards de dollars d’ici à 2010 dans des projets au Mali, au Gabon, en Guinée et au Togo. Quant à la Côte d’Ivoire, le Premier ministre, Guillaume Soro, en tournée dans les pays du Golfe du 28 avril au 7 mai, a signé un protocole avec la BID de 40 milliards de F CFA (eau et infrastructures) et a été reçu par Sultan Ahmed Ibn Sulayem, le président de DP World. Vincent Bolloré, également implanté à Abidjan, n’a qu’à bien se tenir…

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires