Des « anges » pour le Togo
Poser nues pour un calendrier : c’est l’étrange moyen trouvé par une dizaine d’étudiantes de la faculté de médecine de Lyon, en France, pour financer la construction d’un petit dispensaire ophtalmologique au Togo. Baptisé « Les Déesses de l’amphi », ledit calendrier est en vente au prix de 6 euros.
Les jeunes femmes sont très conscientes du risque de passer auprès du public pour des exhibitionnistes ou des « allumeuses ». D’ailleurs, « s’il n’y avait pas cet objectif de construire un dispensaire, je ne l’aurais jamais fait », jure l’une d’elles, Virginie Mejean, étudiante en troisième année de médecine. Mais comment ne pas voler au secours de l’attendrissant village de Dzogbegan, 1 148 âmes, niché à 875 m d’altitude sur les hauts plateaux du Togo, avec son abbaye bénédictine, son monastère construit en 1860, son climat immuablement clément (entre 15 °C et 20 °C) ? Revers de la médaille, ses sols sont peu fertiles, ses rivières infestées d’onchocercose, et son petit dispensaire, tenu par un bénédictin, incapable de prendre en charge les malades, promis à une cécité certaineÂ
Un premier calendrier réalisé (sur le modèle des « Dieux du stade » des rugbymen du Stade français) par les garçons de la même faculté avait permis de récolter 4 000 euros, pour 650 exemplaires écoulés. En une semaine, les filles en ont déjà vendu 150 !
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