Climat : l’ONU s’inquiète de la vulnérabilité des petits pays insulaires d’Afrique
La Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) publie une étude sur la vulnérabilié des petits pays insulaires d’Afrique menacés par les conséquences du changement climatique. La CEA appelle à la mobilisation.
Une nouvelle étude de la Commission Economique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) s’intéresse au sort spécifique des « petits États insulaires » en développement d’Afrique face aux conséquences du changements climatiques. Le Cap-Vert, les Comores, la Guinée-Bissau, l’île Maurice, São Tomé Principe et les Seychelles, qui composent ce groupe, risquent d’en être effet les premières victimes en raison de leur vulnérabilité particulière.
L’étude intitulée « Changement climatique dans les Petits États insulaires en développement d’Afrique : de la vulnérabilité à la résilience — le paradoxe des petits », balaie des sujets traditionnels tels que les effets du changement climatique sur les écosystèmes, l’agriculture, la pêche, etc, mais développe également un domaine plus novateur : les pertes et les dommages.
Menaces
L’élévation du niveau de la mer est considérée comme la menace la plus largement reconnue pour ces États insulaires, exposés par des longues côtes. Mais elle est loin d’être la seule : l’acidification des océans, par exemple, « se traduit déjà par un impact significatif sur les récifs coralliens, affectant le tourisme et menaçant les moyens de subsistance des espèces marines « , indique le rapport.
Lire aussi :
L’Afrique des villes est en marche
Maurice renforce son partenariat avec le continent
Carlos Lopes : « L’Europe ne tient pas compte de l’avenir de l’Afrique »
À ces périls, il faut ajouter, estime la CEA, les cyclones tropicaux et extratropicaux, la hausse des températures de l’air et de la surface de la mer ainsi que la variation du régime pluviométrique.
Des phénomènes qui menacent les activités économiques mais aussi en premier lieu les populations locales des pays concernés. Ces derniers, contraints par la taille et l’isolement, sont en effet exposés à des dommages « à la fois irréversibles et périlleux » et à la raréfaction des ressources et des opportunités de revenus.
Adaptation
Le rapport montre que les populations ont déjà commencé à s’adapter à la variabilité climatique mais préconise la structuration d’un cadre institutionnel pour favoriser la compréhension, l’anticipation et l’adaptation à ces phénomènes. La CEA en appelle à la constitution de partenariats de collaboration et à l’établissement d’une stratégie nationale, régionale et internationale pour mobiliser le soutien en faveur de ces six États insulaires. Le document que publie la CEA constituera l’une des principales contributions de l’Afrique durant la 3e Conférence sur les petits Etats insulaires en développement, qui se tient du 2 au 5 septembre 2014 au Samoa.
L'éco du jour.
Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Économie & Entreprises
- La Côte d’Ivoire, plus gros importateur de vin d’Afrique et cible des producteurs ...
- Au Maroc, l’UM6P se voit déjà en MIT
- Aérien : pourquoi se déplacer en Afrique coûte-t-il si cher ?
- Côte d’Ivoire : pour booster ses réseaux de transports, Abidjan a un plan
- Au Nigeria, la famille du tycoon Mohammed Indimi se déchire pour 435 millions de d...