Alger impose de nouvelles restrictions à l’importation des véhicules

L’Algérie s’efforce de diminuer les importations automobiles et de mettre fin au « désordre » dans la filière des concessionnaires. C’est le sens d’un nouvel arrêté ministériel qui interdit à ces derniers d’importer des marques pour lesquelles ils n’ont pas d’agrément et les oblige à investir dans l’industrie locale.

En 2013, l’Algérie avait importé 554 269 voitures pour 7,33 milliards de dollars. AFP

En 2013, l’Algérie avait importé 554 269 voitures pour 7,33 milliards de dollars. AFP

Publié le 3 septembre 2014 Lecture : 2 minutes.

Nouveau tour de vis dans la politique algérienne d’importation des véhicules. Un arrêté ministériel publié le mardi 2 septembre au Journal officiel interdit aux concessionnaires automobiles d’importer des marques de véhicules autres que celles qui figurent dans leur cahier de charges.

Mesure réclamée par le syndicat professionnel

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Autrement dit : ils devront désormais se restreindre à n’importer que les marques automobiles pour lesquels ils ont reçu un agrément, indique le texte signé en mai dernier par Abdessalem Bouchouareb, le ministre du Développement industriel, et qui n’entre que maintenant en vigueur. Cette mesure était réclamée par l’Association des concessionnaires automobiles algériens (AC2A) pour mettre fin à « l’anarchie » qui commence à s’installer sur le marché avec la multiplication d’importateurs multimarques.

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L’Algérie compte plus de 120 importateurs automobiles agrées et le gouvernement veut réduire leur nombre afin de diminuer les importations de véhicules. En 2013, l’Algérie avait importé 554 269 voitures pour 7,33 milliards de dollars contre 600 000 unités en 2012, soit une baisse de 8,43 %, selon les services douaniers. Le recul du marché s’est confirmé durant le premier semestre 2014, avec une baisse de 25 % à 240 931 unités.

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Obligation d’investir

Mais Alger va plus loin. Outre ces restrictions imposées aux concessionnaires automobiles, ces derniers sont désormais « tenus de réaliser un investissement dans l’activité industrielle et/ou semi-industrielle portant notamment sur la fabrication d’ensembles et/ou sous-ensembles de pièces destinées à l’industrie automobile », selon le même texte. Un délai de trois ans, à partir de janvier 2014, a été fixé aux concessionnaires déjà installés pour réaliser cet investissement. « Pour les autres concessionnaires, l’investissement doit être réalisé dans un délai maximum de trois ans à compter de la date d’octroi de l’agrément définitif », précise l’arrêté.

À défaut d’investir dans la fabrication de pièces destinées à l’industrie, les concessionnaires automobiles risquent de perdre leur agrément, selon le texte.

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