Un impact économique non négligeable

Publié le 26 avril 2004 Lecture : 1 minute.

Les Tunisiens ont tendance à sous-estimer l’impact économique de la présence dans la capitale des fonctionnaires de la BAD. Ils ont tort. Dans les supermarchés des quartiers résidentiels, les clients subsahariens sont nombreux. Et leurs caddies bien remplis. Logiquement, les Monoprix et autres Carrefour ont vu leurs chiffres d’affaires grimper en flèche (+ 31 %, en un an, pour ce dernier). Quant à l’immobilier, il a reçu une salutaire bouffée d’oxygène. Les personnels de la banque dépensent localement entre 30 % et 40 % de leur salaire.
L’incidence sur l’emploi n’est pas non plus négligeable. La BAD a par exemple recruté 42 Tunisiens en tant que « personnel de soutien », par l’intermédiaire d’Adecco et de Manpower, deux agences internationales de travail intérimaire. À ces emplois semi-directs s’ajoutent les emplois indirects créés par des sociétés prestataires de services, notamment dans le nettoyage, le gardiennage (société EGS) et la maintenance. C’est par ailleurs à la poste qu’a été confiée la distribution du courrier interne. Et à une autre société locale le câblage informatique des trois immeubles du siège.
Une agence de voyages, Atlantis, assure avec quatre bus le transport des personnels entre leur lieu de travail et leur résidence. Et les principaux transitaires de Tunis ont vu leur chiffre d’affaires augmenter de 40 % en 2003, grâce à l’importation par la banque de quelque 1 300 ordinateurs et de meubles pour ses 30 000 m2 de bureaux (un millier de conteneurs, au total).
Pendant les deux mois qui ont suivi leur arrivée, plusieurs centaines de fonctionnaires ont été logés dans les grands hôtels de Tunis. Ceux-ci reçoivent aujourd’hui les délégations africaines (60 à 70 personnes par semaine) venues négocier le financement de tel ou tel projet. À l’heure du déjeuner, les petits restaurants du quartier des banques ne désemplissent pas. Certains ont fait l’effort de se mettre à la cuisine africaine, très méconnue en Tunisie. C’est le cas du « Cercle de midi », qui propose du tiéboudienne, le plat national sénégalais, à base de riz, de poisson et de légumes.

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