Quand la Jamahiriya privatise…
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L’économie libyenne reste étatisée à 95 %. L’ensemble du secteur productif, notamment, est géré par des sociétés ou organismes publics. Dans le secteur pétrolier, ces derniers sont associés à des compagnies étrangères sur des concessions représentant 40 % de la production. Quant aux achats de produits « stratégiques », comme les aliments de base (farine, céréales, sucre, huile, riz, etc.), les médicaments, les engrais et les pesticides, ils sont un monopole d’État.
Depuis 1998, le gouvernement a mis en place une forme de décentralisation administrative par le biais de collectivités locales, ou zones autogérées, appelées « chaabiyates », actuellement au nombre de trente-quatre. En mars 2000, douze ministères ont été dissous, et leurs compétences réparties entre les chaabiyates et de nouvelles « autorités générales ». Une soixantaine de sociétés nationales qui dépendaient des différents ministères ont également été placées sous l’autorité des régions. Le financement des dépenses des chaabiyates est assuré à la fois par l’État, qui y consacre une part importante de son budget, et par leurs ressources propres (redevances diverses, revenus des sociétés locales).
Au début de décembre 2003, Chokri Ghanem, le secrétaire du Comité populaire général (Premier ministre), a annoncé au cours d’une conférence de presse que la privatisation en cours de 360 unités de production publiques devrait être achevée le 31 décembre 2008. Ces unités appartiennent à tous les secteurs productifs : de l’agroalimentaire à l’énergie et du textile à l’automobile en passant par les produits chimiques.
Le 8 janvier, le Foreign Investment Board a rendu publique une première liste de quarante et une entreprises proposées à la privatisation. Les investisseurs étrangers pourront détenir jusqu’à 51 % de leur capital.
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