L’échange épistolaire qui a fâché le président Guelleh
Le 16 décembre 2003, le ministre djiboutien des Affaires étrangères Ali Abdi Farah écrit à son homologue français Dominique de Villepin pour s’étonner du « silence » et de « la passivité observée par les autorités françaises devant les attaques mensongères dirigées à l’encontre de la personne du président d’un pays ami de la France ». Il demande en conséquence au gouvernement français « de lever tout obstacle de nature à retarder l’aboutissement judiciaire de cette affaire qui n’a que trop duré, y compris le « secret défense » avancé ces derniers temps par la partie civile ». Le 10 mars 2004, soit… trois mois plus tard (!), Dominique de Villepin lui répond : « Une information judiciaire est actuellement en cours. […] Il ne m’appartient pas, de ce fait, d’intervenir de quelque manière que ce soit dans le cadre de cette douloureuse affaire. » Il faudra attendre un mois de plus et un coup de poing sur la table de Guelleh pour que le Quai d’Orsay (qui a, entretemps, changé de titulaire) et le ministère de la Défense se montrent enfin « compréhensifs ».
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