France : l’export ne va pas fort

Publié le 26 avril 2004 Lecture : 1 minute.

En 2002, les ventes de livres français à l’étranger étaient en léger recul (- 0,5 %). La profession prévoyait un rétablissement en 2003. Il n’en a rien été. Comme l’indique Livres Hebdo dans son numéro du 16 avril, avec un chiffre d’affaires de 630,1 millions d’euros, les exportations n’ont progressé que de 0,5 %, baissant même de 1 % en volume.
C’est en Amérique du Nord que le recul est le plus sensible : – 20,2 % par rapport à 2002 aux États-Unis. Le renchérissement de l’euro a joué, mais, lorsque l’on regarde l’évolution sur une période plus longue, on constate un déclin général du livre français dans les zones non francophones, que ce soit dans l’ensemble des Amériques, en Asie ou dans l’Europe non communautaire.
À eux seuls, la Belgique, la Suisse et le Canada absorbent plus de 45 % des exportations françaises. Mais c’est au Maghreb que les éditeurs hexagonaux ont connu leur meilleure surprise en 2003, avec un chiffre d’affaires total de 26 millions d’euros. Leur activité a augmenté de 4,6 % vers le Maroc, de 10,8 % vers l’Algérie et de 17,3 % vers la Tunisie. Des succès qui ont effacé les très mauvais résultats des années précédentes. On notera aussi la bonne tenue du marché libanais, en hausse de 10,1 % en 2003, et de 11,4 % en quatre ans.
Avec 35,7 millions d’euros, les ventes françaises en Afrique subsaharienne francophone ont également fortement progressé l’année dernière : + 16,3 %. À côté d’importantes baisses au Cameroun (- 11,3 %), en Côte d’Ivoire
(- 10,8 %) et au Mali (- 13,7 %), la tendance est partout ailleurs à la hausse, avec des bonds au Sénégal (+ 83,9 %) et à Madagascar (+ 377,4 %). Encore faut-il relativiser ces données : un tel dynamisme ne s’explique que par l’obtention de gros contrats pour le scolaire.

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