Gabon : le nouveau gouvernement prête serment en présence d’Ali Bongo Ondimba

Après deux mois et demi d’absence, Ali Bongo Ondimba est rentré au Gabon dans la nuit du 14 janvier pour assister mardi à la prestation de serment du nouveau gouvernement.

Le président gabonais Ali Bongo Ondimba au sommet Union africaine-Union européenne le 29 novembre 2017 à Abidjan, en Côte d’Ivoire. © Diomande Ble Blonde/AP/SIPA

Le président gabonais Ali Bongo Ondimba au sommet Union africaine-Union européenne le 29 novembre 2017 à Abidjan, en Côte d’Ivoire. © Diomande Ble Blonde/AP/SIPA

Publié le 15 janvier 2019 Lecture : 2 minutes.

Le roi du Maroc, Mohammed VI, lors de sa visite au président gabonais Ali Bongo Ondimba, qui poursuit sa convalescence depuis le 29 novembre à l’hôpital militaire de Rabat. © Agence marocaine de presse (MAP)
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Les 38 ministres du nouveau gouvernement gabonais ont prêté serment mardi 15 janvier au palais présidentiel de Libreville devant Ali Bongo Ondimba, quelques heures après son retour de Rabat. La présidence n’a pas confirmé si le chef de l’État resterait à Libreville, ou si ce dernier repartirait au Maroc, où il poursuivait jusqu’à présent sa convalescence après plusieurs semaines à l’hôpital de Riyad, en Arabie saoudite.

La presse n’avait pas accès à la salle de prestation de serment du gouvernement nommé samedi, et la cérémonie n’était pas retransmise sur les médias d’État. Des images officielles du président doivent être cédées à la presse dans la journée.

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Le Conseil des ministres annulé

Le Conseil des ministres prévu après la prestation de serment a finalement été annulé. Aucune raison n’a été avancée. « Il a été renvoyé à une date ultérieure en attendant que les ministres prennent possession de leur ministère », a déclaré à Jeune Afrique Pierre-Claver Maganga Moussavou, le vice-président.

« C’était très émouvant de le voir, je n’ai pas d’autres mots », a déclaré Nanette Longa-Makinda, la porte-parole du gouvernement. « Il lui faudra certainement quelques mois pour recouvrer la plénitude de ses aptitudes physiques, c’est sûr », a déclaré à l’AFP un ministre.

« On va peut-être voir un hologramme », avait dans la matinée ironisé un poids lourd du gouvernement, en référence aux nombreuses critiques de certains opposants, doutant de la communication officielle sur l’état de santé d’Ali Bongo. La diffusion d’une vidéo des vœux de la Saint Sylvestre enregistrée au Maroc, dans laquelle Ali Bongo Ondimba était apparu visiblement aminci et dont l’élocution avait semblé hésitante à certains moments, n’avait pas fait taire certaines critiques.

« Il n’y a plus de débat »

Pour la présidence, « il n’y a plus de débat sur la vacance du pouvoir ». Cette formule a été reprise par plusieurs ministres devant la presse mardi matin.

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Le retour du président intervient huit jours après une tentative de coup d’État le 7 janvier dernier à Libreville. Cinq militaires avaient appelé à un soulèvement sur la radio d’État, dont dont deux d’entre eux avaient été abattus lors de l’assaut du Groupe d’intervention de la gendarmerie gabonaise, et les autres arrêtés. Un gendarme de garde à la radio-télévision a été également tué par les forces de l’ordre.

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