Sous le ciel du Sahara
Soixante histoires touarègues. Pour enfants et parents.
Publié le 27 mai 2003 Lecture : 1 minute.
«Veux-tu m’épouser ? demanda un jour la lune à une petite étoile. L’étoile clignota de rire et lui répondit en se moquant :
– Moi, je n’épouse pas un astre borgne, pâle, dont le visage est plein de boutons. »
Alors la lune vexée fit un tour de terre. À son retour, elle regarda droit dans la lumière la petite étoile et lui cria :
« Et moi, je n’épouserai pas une étoile délurée qui passe toutes ses nuits dehors à batifoler ! »
« La Lune et l’étoile » est une des soixante histoires touarègues réunies par Jean Siccardi et illustrées par Renaud Perrin dans Sagesses et malices du Touareg qui avait oublié son chameau (Albin Michel, 176 pp., 12,50 euros). C’est la première fois que sont traduits en français ces textes pour la jeunesse, entre fable et proverbe. À l’origine du recueil, on devinera l’influence de Charles de Foucauld qui rencontra soixante-dix-huit tribus touarègues et s’attela à la lourde tâche d’en récolter les paroles. Une influence d’autant plus évidente que Jean Siccardi s’est fait accompagner tout au long du livre par un génie, Cicci, révélé par Foucauld. « Gai, rieur, insouciant, malin, parfois coléreux et râleur, Cicci est dans chaque famille et près de chaque Touareg » : il escorte aujourd’hui le lecteur, jeune ou moins jeune, qui apprendra, entre autres, que « la fille à aimer est une herbe fraîche et drue ». Un petit livre frais et doux pour alimenter les rêves.
