Satisfecit du FMI

Une mission de l’institution financière est venue prendre le pouls de l’économie. Son verdict est plus qu’encourageant.

Publié le 26 mai 2003 Lecture : 1 minute.

La conjoncture mondiale est si morose que la moindre appréciation émanant d’une institution comme le Fonds monétaire international (FMI) compte. C’est le cas pour la Tunisie, où une mission du FMI a séjourné du 6 au 19 mai dans le cadre d’une revue annuelle des politiques macroéconomiques du pays.
Verdict du chef de la mission, Domenico Fanizza : « La résistance de l’économie tunisienne face à une conjoncture internationale défavorable, une chute des flux touristiques et une agriculture sévèrement touchée par la sécheresse témoigne du succès des réformes économiques entreprises depuis une décennie, d’une maturité affirmée dans la gestion macroéconomique. »
Mieux, il fait état « d’une nette amélioration de la confiance dans les perspectives de l’économie tunisienne ». Se fondant sur les résultats « encourageants » des exportations durant les quatre premiers mois de l’année et sur les conditions climatiques favorables, la mission du FMI s’attend, pour 2003, à une accélération de la croissance pouvant atteindre 5,5 %, contre une progression de 1,7 % en 2002.
Les meilleures conditions climatiques laissent présager une bonne récolte céréalière, qui, selon les milieux agricoles, pourrait atteindre 2 millions de tonnes, contre 0,5 million de tonnes en 2002.
Les experts du FMI affichent aussi leur satisfaction en ce qui concerne les équilibres extérieurs du pays. La poursuite des politiques budgétaire et monétaire prudentes ainsi que la flexibilité dans la gestion du taux de change devraient aussi se traduire par une réduction du déficit courant et un excédent de la balance des paiements, de façon à préserver un niveau de réserves internationales équivalent à trois mois d’importations, un niveau rarement atteint.
« Ces résultats sont remarquables et placent la Tunisie dans une position vigoureuse pour bénéficier de la reprise anticipée de l’économie mondiale », estime Fanizza. Le FMI recommande toutefois à la Tunisie de poursuivre le processus de réformes structurelles et en particulier le renforcement du secteur financier et la création d’un environnement encore plus favorable aux investissements extérieurs, et une contribution plus importante de l’épargne publique aux besoins de l’investissement.

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