Côte d’Ivoire : le député Alain Lobognon, proche de Guillaume Soro, placé sous mandat de dépôt
Inculpé pour « divulgation de fausses nouvelles et incitation à la haine », Alain Lobognon a été placé sous mandat de dépôt et transféré à la maison d’arrêt d’Abidjan.
Alain Lobognon passera la nuit en prison mardi 15 janvier. Le député et ancien maire de Fresco a été inculpé et placé sous mandat de dépôt, après plusieurs heures d’auditions. Ce proche de Guillaume Soro a ensuite été transféré à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan. Convoqué par la justice sur instruction du procureur de la République, il s’était rendu de son plein gré à la section de recherche de la gendarmerie d’Abidjan.
« Le substitut du procureur vient de me notifier que je suis mis sous mandat de dépôt. Enfin, de prisonnier en sursis, je suis désormais un prisonnier du Régime. La Constitution encore violée. Que Dieu veille sur les Ivoiriens », a réagi le principal intéressé.
Le substitut du Procureur vient de me notifier que je suis mis sous mandat de dépôt. Enfin, de prisonnier en sursis, je suis désormais un prisonnier du Régime. La Constitution de #Ci225 encore violée. Que Dieu veille sur les Ivoiriens. #15Mai2019 pic.twitter.com/C9uI8J4tiX
— Alain Lobognon (@Alainlobog) January 15, 2019
Le procureur reproche à ce proche du président de l’Assemblée nationale d’avoir annoncé le 9 janvier sur les réseaux sociaux que le parquet avait émis un mandat d’arrêt contre Jacques Ehouo, lui aussi député. « Le procureur a ordonné l’arrestation de notre collègue », avait-il notamment affirmé. Une information immédiatement démentie par Richard Adou.
« Flagrant délit »
Bien qu’Alain Lobognon soit protégé par son immunité parlementaire, le procureur estime qu’il peut être appréhendé pour avoir commis un flagrant délit. Selon nos informations, Lobognon a contesté les faits qui lui sont reproches lors de son audition. Il a déclaré avoir tiré son information du député Ehouo lui-même et qu’elle lui avait été confirmée par le secrétaire général du l’Assemblée.
Pour son avocat, Me Emile Sonte, « les conditions du flagrant délit prévues dans le code de procédure pénale ne sont pas remplies dans le cas de monsieur Lobognon ».
Le bureau de l’Assemblée nationale se réunira mercredi à 10 heures, en présence de son président, Guillaume Soro. Ce dernier s’était rendu dimanche au domicile de Lobognon pour lui exprimer son soutien. Le député devrait être jugé dans les prochains jours.
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