Maroc : cap au sud pour la BMCE

Publié le 26 mai 2003 Lecture : 2 minutes.

La Banque marocaine du commerce extérieur (BMCE) lorgne vers le sud du Sahara. Après la France, l’Italie, l’Espagne, l’Allemagne, le Royaume-Uni, puis la Chine, le deuxième établissement financier privé chérifien (qui affiche un actif de 48,5 milliards de dirhams et un produit net bancaire de plus de 2 milliards de dirhams, soit 200 millions d’euros) vient d’ouvrir sa première filiale à Dakar, au Sénégal. Celle-ci a été inaugurée le 10 mars dernier par Othman Benjelloun, président du groupe BMCE, et par Cheikh Adjibou Soumare, ministre sénégalais chargé du Budget, en présence de Karim Wade, fils et conseiller du président de la République, et d’André Azoulay, conseiller du roi Mohammed VI. Le choix du Sénégal comme première implantation subsaharienne ne doit rien au hasard. Les relations entre les deux pays ont toujours été exemplaires, et l’on ne manque jamais de rappeler, à Rabat que, pour des raisons historiques, mais aussi politiques et géostratégiques, « le Sénégal occupe une place très importante dans le coeur et la mémoire des Marocains ».
Les projets d’activités de la nouvelle implantation dakaroise sont multiples : la filiale propose aux entreprises sénégalaises un large éventail de prestations dans les domaines de la finance et des marchés de capitaux, mais aussi du corporate banking (services aux entreprises) et de l’attribution de crédit. Elle offre, en outre, son expertise dans le cadre des programmes de privatisation et de concessions de services publics tels que la distribution d’eau et d’électricité, les transports ou les télécoms. Ces actions ciblent l’assistance des opérateurs publics et privés. La banque propose également d’attirer sur le marché sénégalais des investisseurs potentiels – notamment marocains. La BMCE espère enfin « apporter un appui tangible à la gestion par le Trésor sénégalais de sa dette et appuyer la recherche de financements budgétaires stables et à coût raisonnable » – en d’autres termes contribuer à la structuration de fonds nouveaux destinés à financer de grands projets d’infrastructures et industriels sénégalais.
Pour l’avenir, Othman Benjelloun se montre confiant : le patron de la BMCE table sur « une mise en chantier de projets dans une zone économique monétaire de plus en plus intégrée ». Dans cette optique, d’autres projets d’ouvertures de filiales régionales sont à l’étude, plus particulièrement au Mali. En attendant, la filiale sénégalaise pourrait constituer une plaque tournante pour les activités de la BMCE en Afrique de l’Ouest. L’ouverture de la filiale dakaroise s’insère dans le droit fil des objectifs du Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad), un nouvel essai de coopération Sud-Sud.

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