Laurent Gbagbo : la décision d’un retour en Côte d’Ivoire « lui appartient », selon le gouvernement

Le gouvernement ivoirien a estimé le 16 janvier que la décision de revenir en Côte d’Ivoire appartenait à Laurent Gbagbo, après l’acquittement de l’ancien président par la Cour pénale internationale.

L’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, à la Cour pénale internationale en février 2013. © Michael Kooren/AP/SIPA

L’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, à la Cour pénale internationale en février 2013. © Michael Kooren/AP/SIPA

Publié le 16 janvier 2019 Lecture : 1 minute.

L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo lors de l’audience ayant prononcé son acquittement à la CPI, le mardi 15 janvier 2019. © Peter Dejong/AP/SIPA
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Gbagbo acquitté : une nouvelle donne pour la Côte d’Ivoire

Sept ans après son transfèrement à La Haye, l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo a été acquitté le 15 janvier par la CPI, ainsi que son ancien ministre Charles Blé Goudé. De quoi rebattre les cartes en vue de la présidentielle de 2020.

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Où ira Laurent Gbagbo, dont la remise en liberté vient d’être confirmée – ainsi qu’à son ancien bras droit Charles Blé Goudé – par les juges de la Cour pénale internationale (CPI), à La Haye ? « Le fait qu’il [Laurent Gbagbo, ndlr] rentre à Abidjan, la décision lui appartient, le reste nous n’avons pas de commentaire à faire », a déclaré Sidi Tiémoko Touré, le porte-parole du gouvernement ivoirien, à l’issue du Conseil des ministres du 16 janvier.

Interrogé par les journalistes sur le même sujet quelques minutes plus tard, le ministre de la Justice Sansan Kambilé est lui aussi resté évasif.

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« Depuis 2011, plusieurs procédures ont été engagées contre plusieurs personnes [dont Laurent Gbagbo, ndlr], je n’ai pas d’informations particulières, le moment venu, s’il est en Côte d’Ivoire, la justice avisera ».

>>> À LIRE – À la CPI, les dix-sept minutes où l’avenir de Laurent Gbagbo a basculé

Condamné en Côte d’Ivoire

Acquitté la veille de crimes contre l’humanité, l’ex-président ivoirien reste néanmoins sous le coup d’une condamnation à vingt ans de prison par la justice ivoirienne.

En janvier 2018, l’ancien président a été condamné, ainsi que trois coaccusés, pour le « braquage » de la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) pendant la crise post-électorale de 2010-2011. Il s’agissait alors pour chaque clan qui revendiquait la victoire aux élections de mettre la main sur l’argent de l’État ivoirien.

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L’amnistie prononcée en août par le président Alassane Ouattara ne s’est pas étendue à cette condamnation, s’impliquant à d’autres États qui avaient porté plainte pour la disparition de leur argent, a précisé une source proche du pouvoir.

Cette affaire ne semble cependant pas peser bien lourd après l’acquittement par la CPI de Laurent Gbagbo, qui était accusé de crimes contre l’humanité dans la crise post-électorale qui a fait quelque 3 000 morts.

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« On voit mal les autorités tenter de l’arrêter, mais la condamnation rentrera dans le cadre des négociations de son retour », avait affirmé mardi une source sécuritaire.

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