Les nerfs à vif

À quelques jours de l’investiture du président Olusegun Obasanjo, les rumeurs de coup d’État vont bon train.

Publié le 26 mai 2003 Lecture : 1 minute.

«Un coup d’État était en préparation. Des jeunes gens ont été entraînés à provoquer des émeutes, d’autres à poser des bombes dans le but de désorganiser la cérémonie d’investiture du président », a déclaré, le 20 mai, l’inspecteur général Tafa Balogun, commandant en chef de la police nigériane. Info ou intox ? Aucun nom n’a été prononcé et aucune information concernant d’éventuelles arrestations n’a filtré de la réunion sur la sécurité nationale tenue ce jour-là en présence du chef de l’État Olusegun Obasanjo et d’Atiku Abubakar, son vice-président. Une seconde réunion a eu lieu dans la foulée avec les gouverneurs d’Anambra, d’Ebonyi, d’Imo et d’Enugu, le coeur du pays Igbo (Sud-Est).
Les services de renseignements, la police et même l’armée sont sur le qui-vive. Le major-général Muhammadu Buhari, candidat de l’opposition battu à la présidentielle du 19 avril, refuse toujours le résultat d’une élection qu’il considère comme lourdement entachée de fraudes. Il a promis – même s’il s’en défend – une « action de masse » si Olusegun Obasanjo est investi le 29 mai sans qu’aucune procédure n’ait été entreprise pour invalider certains scrutins, notamment dans les États du Sud-Est. Le 19 mai, il a d’ailleurs reçu à son domicile de Daura, dans le Katsina (Nord), Emeka Odumegwu-Ojukwu, autre candidat malheureux à la présidentielle. L’ancien leader de la guerre sécessionniste du Biafra n’a réuni, dans sa propre région, que 3 % des suffrages, contre 90 % pour Obasanjo. Des scores éminemment suspects.

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