Kenya : Airtel pourrait racheter son concurrent Telkom pour concurrencer Safaricom
En rachetant à Helios Investment ses parts dans le plus petit opérateur du Kenya, le deuxième acteur du secteur pourrait se renforcer face à Safaricom, largement leader du marché.
![Publicités pour Airtel dans une rue de Nairobi, au Kenya. © Sayyid Azim/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2019/01/17/sipa_ap21008130_000002-1-e1547737012169.jpg)
Publicités pour Airtel dans une rue de Nairobi, au Kenya. © Sayyid Azim/AP/SIPA
Avec 65,4 % de parts de marché en septembre 2018, selon l’Autorité des communications du Kenya, Safaricom est de loin le premier opérateur télécoms du pays. Mais son hégémonie pourrait être remise en cause, en cas de succès des discussions actuellement en cours entre l’indien Bharti Airtel, deuxième acteur du marché, et Helios Investment, qui cherche à se désengager de Telkom, le troisième opérateur du pays, dont il possède 60 % des parts.
L’existence de ces négociations a été confirmée en début de semaine à l’agence Reuters par trois sources différentes, mais les deux opérateurs se sont refusés à commenter cette information, précise l’agence.
Premier trimestre
Les deux sociétés, qui représentent respectivement 21,4 % et 8,8 % du marché kényan, avaient déjà tenté de se rapprocher l’an dernier, à l’instigation de Telkom, mais les discussions n’avaient pas abouti. Cette fois, ce serait l’opérateur indien qui serait à la manœuvre, indique l’une des sources de Reuters, avant d’annoncer la possibilité d’un accord « avant la fin du premier trimestre 2019 ».
Le régulateur quant-à lui affirme n’avoir pas reçu de notification d’un quelconque rapprochement entre les deux partenaires, qui ont, au cours du dernier trimestre, commencé à grignoter les parts de marché du tout-puissant Safaricom (+ 1,7 % pour Airtel et + 0,2 % pour Telkom).
L’ouverture du pays à l’interopérabilité des services financiers de téléphonie mobile, en avril 2018, qui a rendu le fondateur du service de mobile-banking M-Pesa moins incontournable dans un pays qui compte 37,8 millions de comptes de mobile money, pourrait expliquer le très léger recul du géant.
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