Eloge de la création
En un temps et trois mouvements, Bérangère Casanova explore les productions artistiques africaines.
Publié le 27 mai 2003 Lecture : 1 minute.
Un temps : le présent. Voici de l’art contemporain fait de nos jours par des artistes contemporains, c’est-à-dire tissé de mémoires lointaines et porteur d’un avenir fécond.
Trois mouvements : les arts plastiques, la danse et la photographie.
Trois films documentaires – Couleurs noires, Noire Attitude et Merci pour la photo – ont été présentés, avant leur diffusion à la télévision, au musée Dapper, à Paris, dans cette Île au Trésor des splendeurs africaines qui connaît aujourd’hui une nouvelle jeunesse.
De Dakar (Biennale d’arts plastiques) à Brazzaville, de Tananarive (Biennale de la danse) à Paris et de Bamako (Biennale de la photographie) à Johannesburg, l’Afrique se mondialise. Bérangère Casanova, réalisatrice et productrice de la société Équipage, nous emmène en voyage. Au gré des escales, des peintres (Souleymane Keita, Ndary Lo, Kan-si…), des sculpteurs (Ousmane Sow), des danseurs (Germaine Acogny, Robyn Orlin, Hyacinthe Abdoulaye Tobio…) et des photographes (Malick Sidibe, David Brazier, Luc Gnago…) nous accueillent.
Avec des mots simples, sur ce ton de l’amitié et de la connivence autorisé par des années de compagnonnage et d’estime réciproque entre les auteurs de la série et leurs « sujets », rythmée par une musique dont la présence subtile ne cesse de nourrir le film, servie par des images d’une qualité rare, l’Afrique des créateurs s’expose, se raconte, se donne à voir comme elle ne l’avait encore jamais fait. Pas de bilan : des découvertes, des instants de bonheur. Pas de leçon, ni de conclusion : une mise en appétit, des oreilles qui s’ouvrent, des yeux qui s’écarquillent au spectacle d’un continent dont la panoplie des horreurs, complaisamment exhibée, masque trop souvent les oeuvres. Or, on s’en rend compte ici comme d’une évidence, pour peu qu’on veuille lui prêter attention, l’Afrique d’avant-garde, « L’Afrique en créations » est bel et bien en marche, en dansant… s
France 5, TV 5 et L’Association française d’action artistique ont, par leur soutien, permis la réalisation de ces films.
