De Bamako à Niamey, ce Malien mise sur l’indépendance

Les équipes de Réussite ont suivi Houd Baby à Niamey sur son site industriel nigérien. Après deux ans de travaux, la nouvelle usine des Moulins du Ténéré s’apprête à entrer en fonctionnement. Rendement espéré : 14 tonnes de farine de blé par jour.

Diplômé d’un simple BTS commercial, celui qui était importateur et vendeur de ciment à Bamako dans les années 1990 est aujourd’hui à la tête des Moulins du Sahel : une entreprise de transformation de céréales créée en 2009, qu’il a réussi à imposer dans sur un marché concurrentiel – il détient 30% de part de marché. Il ambitionne de transformer son entreprise en géant sous-régional. Pour mener à bien ce projet, il est même allé jusqu’à se désengager de l’hôtellerie et du gaz il y a deux ans.

Houd Baby voit grand : le patron a investi 35 milliards de F CFA (environ 53 millions d’euros) dans son expansion régionale et espère réaliser cette année un chiffre d’affaires de 18 milliards de F CFA.

Mali : comment Houd Baby veut conquérir le… par Jeuneafriquetv

 

Indépendance

Une telle montée en puissance ne sera possible que si le groupe gagne en autonomie, estime Houd Baby. L’entreprise s’est donc engagée dans une stratégie d’indépendance en créant son propre réseau de distribution et en acquérant une flotte de camions pour pouvoir bientôt se passer de transporteur.

La récente création d’un centre de recherche et d’apprentissage – dédié à la formation du personnel et à l’expérimentation – pourrait même permettre au groupe d’intégrer 15% de céréales locales dans la fabrication de son pain. Une première dans la région où la production de blé est quasiment inexistante.

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