Moody’s confirme le triple A de la Banque africaine de développement

Moody’s a confirmé la note « Aaa » attribuée aux émissions obligataires de long terme de la Banque africaine de développement, avec des perspectives stables. Parmi les points forts de l’institution panafricaine, l’agence américaine souligne sa forte capitalisation, le fort soutien de ses actionnaires et une gestion prudente des risques.

La BAD conservait 2,9 % de prêts non productifs fin 2013, un chiffre jugé élevé pour une institution notée Aaa.

La BAD conservait 2,9 % de prêts non productifs fin 2013, un chiffre jugé élevé pour une institution notée Aaa.

Publié le 1 septembre 2014 Lecture : 2 minutes.

Moody’s a annoncé le vendredi 29 août qu’elle maintenait les notes attribuées aux émissions obligataires de la Banque africaine de développement (BAD). Ainsi l’agence de notation confirme la cote d’émetteur à long terme de même que celle de ses créances de longue maturité non garanties à « Aaa », avec des perspectives stables.

Des fondamentaux financiers solides

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C’est la note la plus élevée de l’échelon d’évaluation de Moody’s, égale à celles accordées à la Banque européenne d’investissement (BEI) et à la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD). L’agence américaine a également maintenu à Prime – 1 (niveau le plus élevé) la note attribuée aux emprunts de court terme de la BAD et à Aa1 (deuxième échelon), la note de sa dette subordonnée.

Outre ses bons fondamentaux financiers, la BAD bénéficie d’un franc soutien de ses actionnaires.

Selon Moody’s, cette décision se justifie compte tenu des grandes forces de la BAD. Parmi-celles-ci, l’agence basée à New York souligne la forte capitalisation et le niveau très solide de liquidité de l’institution financière. Ainsi, les capitaux propres utilisables (« total useable equity ») de la BAD atteignent 7,645 milliards de DTS (8,82 milliards d’euros) en 2014 contre 7,461 milliards en 2012.

De même, le ratio de couverture des actifs (« asset coverage ratio ») atteint 48,4 %, soit quelques points à peine en dessous de la moyenne de 51,7 % observée parmi les institutions notées « Aaa ». Enfin, la somme des obligations de court terme et de la dette de long terme arrivant à maturité de la BAD représente 222 % de ses capitaux propres utilisables, un résultat comparable au taux de 209,7 % observé en moyenne parmi les institutions ayant une note similaire.

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Outre ces bons fondamentaux financiers, la BAD bénéficie d’un franc soutien de la part de ses actionnaires, parmi lesquels on trouve 79 pays dont ceux du G7. Selon l’agence de notation, ces points forts compensent certaines faiblesses de l’institution financière.

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Perspective stable

Le principal risque pesant sur la BAD concerne l’environnement économique et financier difficile dans lequel elle opère et l’instabilité politique de certains de ses pays membres. Par ailleurs, elle conservait 2,9 % d’actifs douteux fin 2013, un chiffre jugé élevé pour une institution notée Aaa.

Le climat très volatil en Afrique du Nord, où la BAD concentre 56 % de ses actifs et une exposition croissante au secteur privé pourrait faire augmenter ce pourcentage de créances douteuses.

Mais pour Moody’s le risque de dégradation demeure isolé et les perspectives sont stables, en raison notamment de la prudente gestion des risques de l’institution financière. Une bonne nouvelle pour la BAD, qui s’est installée en août à Abidjan.

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