La guerre des sexes n’aura pas lieu

De la sphère privée à la vie publique, la position des femmes continue de s’améliorer.

Publié le 26 mars 2007 Lecture : 2 minutes.

La femme tunisienne peut être fière. Elle représente aujourd’hui un facteur de modernité et de progrès incontestable dans le pays. Depuis le 13 août 1956 – date de promulgation du code du statut personnel -, ses droits n’ont cessé d’évoluer. Abolition de la polygamie, institution d’un âge minimum pour le mariage et interdiction du divorce hors du cadre juridique font désormais partie des acquis. Des progrès qui vont bien au-delà de la sphère privée. Au fil des années, les femmes se sont également imposées dans la vie publique : 23 % des parlementaires siégeant à la Chambre des députés sont des femmes, soit une moyenne supérieure à celle des pays européens, d’environ 18 %, et à la moyenne mondiale, qui avoisine les 17 %. Au sein des conseils municipaux, elles représentent 26 % des élus, soit deux fois plus qu’au début des années 1990. À noter également que 23 % des hautes fonctions de l’administration sont occupées par des femmes. Plus du tiers des avocats et des enseignants universitaires sont des femmes et 15 % des membres du gouvernement sont de sexe féminin.
Enfin, détail non négligeable, 58 % des jeunes inscrits à l’université sont des étudiantes. Dans la majorité des cas, elles arrivent en tête des listes d’admission et leur note moyenne dépasse celle des garçons (11,5 contre 10,25). Dans les années à venir, leur présence devrait être renforcée dans les postes clés de l’économie et des institutions de la société civile. C’est ce qu’a souhaité en tout cas l’épouse du chef de l’État tunisien, Leïla Ben Ali, lors de la conférence internationale « Femme, paix et prospérité », organisée le 8 mars dernier lors de la Journée internationale de la femme, à Gammarth, dans la banlieue de Tunis.
Par ailleurs, la femme tunisienne possède de nouveaux droits qui lui permettent de collaborer avec l’homme dans la gestion des affaires de la famille et des enfants (prérogatives de tutelle concernant le voyage des enfants, leurs études et la gestion de leurs comptes financiers). Et pour mieux la protéger, un fonds spécial a été créé pour garantir les pensions alimentaires et les pensions de divorce, en cas de réticence du conjoint séparé. « La femme est l’avenir de l’homme », écrivait un poète français. Le 8 mars, l’épouse du président a rappelé qu’en Tunisie la femme est l’un des piliers de la modernité.

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