Caoutchouc : « La proximité de l’Europe, un atout pour les producteurs africains »
Abah Ofon, analyste chez Standard Chartered Bank, revient pour « Jeune Afrique » sur les perspectives actuelles (baissières) du marché du caoutchouc et sur ses conséquences pour les producteurs africains.
Le gouvernement militaire qui a pris le pouvoir en Thaïlande en mai prévoit de vendre 200 000 tonnes de caoutchouc. Cela fait craindre une chute des prix, alors que les cours à la Bourse de Tokyo ont déjà fondu de 30 % depuis le début de l’année. Cette baisse s’explique par des stocks amassés dans les principaux pays exportateurs et par une demande déprimée chez les plus grands importateurs, notamment la Chine, l’Union européenne, l’Inde, les États-Unis et le Japon. Le marché subit les conséquences de l’émergence de la production du Vietnam, très agressif sur les prix. L’industrie automobile, qui représente 70 % à 75 % de la demande, n’a pas été capable d’absorber ce surplus de production.
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Fondamentaux
Les producteurs de caoutchouc africains vont devoir se préparer à faire face à un marché baissier si les fondamentaux du secteur ne s’améliorent pas.
La production africaine ne représente qu’une faible part de la production mondiale et n’a donc pas de poids dans la détermination des cours. Cependant, le marché est prêt à payer une prime pour les produits de meilleure qualité. Les producteurs africains devraient donc chercher à améliorer leur offre pour obtenir de meilleurs prix de vente.
D’autant que la proximité avec l’Europe, qui reste un gros consommateur de caoutchouc naturel et avec laquelle les liens commerciaux sont traditionnellement très développés, constitue un atout. Nous prévoyons une légère augmentation du marché d’ici au premier trimestre 2015, avec un prix de 220 yens (1,60 euro)le kilo au premier trimestre 2015.
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