Sommet économique de Beyrouth : les pays arabes appellent au retour des réfugiés syriens
Les pays arabes ont appelé dimanche la communauté internationale à « redoubler d’efforts » pour favoriser le retour des réfugiés, notamment Syriens, dans leurs pays d’origine. Une demande formulée à l’issue du 4e sommet économique de Beyrouth, boudé par la plupart des chefs d’État arabes.
Dans un communiqué final baptisé « Déclaration de Beyrouth », les 22 pays membres de la Ligue arabe ont également appelé « les pays donateurs à assumer leurs responsabilités » à l’égard des États du Moyen-Orient accueillant des centaines de milliers de réfugiés ayant fui les combats qui font rage en Syrie depuis 2011. La communauté internationale doit « soutenir les pays arabes accueillant des réfugiés syriens et mettre en place des projets de développement susceptibles de réduire l’impact économique et social de cet hébergement », souligne le texte.
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Le Liban, hôte du 4e sommet économique de la Ligue arabe, accueille à lui seul près de 1,5 million de réfugiés syriens, soit le tiers de sa population. La Jordanie voisine accueille également des centaines de milliers de Syriens ayant fui la guerre.
Une banque arabe pour la reconstruction
Sur le plan économique, les principales résolutions du sommet ont porté sur la dynamisation du processus visant à mettre en place une zone de libre-échange arabe et la création d’un fonds de 200 millions de dollars (175 millions d’euros) pour développer l’économie numérique dans la région. Le Koweït et le Qatar ont annoncé dimanche y contribuer à hauteur de 50 millions de dollars chacun. Selon le Fonds monétaire international (FMI), la croissance économique dans la région Moyen-Orient devrait s’élever à 2,5 % en 2019, et l’inflation à plus de 10 %.
Cette banque aiderait tous les États et peuples arabes touchés par les conflits à surmonter leur situation critique, a plaidé Michel Aoun
Le président libanais Michel Aoun a proposé, par ailleurs, la création d’une banque arabe pour financer la reconstruction de pays ravagés par des guerres. Cette banque « aiderait tous les États et peuples arabes touchés par les conflits à surmonter leur situation critique », a plaidé Michel Aoun, alors que des guerres font actuellement rage en Syrie et au Yémen. En Syrie, le coût des destructions dues à la guerre est estimé par l’ONU à quelque 400 milliards de dollars.
Seulement trois chefs d’État présents
Dimanche, outre le président libanais, seuls l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, et le président mauritanien, Mohamed Ould Abdelaziz, étaient présents à l’ouverture de ce sommet économique. Les autres pays étaient représentés par des délégations présidées par le Premier ministre, le chef du Parlement ou des ministres.
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La Syrie n’a toujours pas été réintégrée à la Ligue arabe, sur fond de divisions persistantes entre les États membres à son sujet. Son siège avait été gelé fin 2011 en réaction à la répression meurtrière par le régime de Bachar al-Assad des manifestations pro-démocratie, à l’origine du conflit qui a fait plus de 360 000 morts.
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