Zimbabwe : arrestation du patron du syndicat à l’origine de la grève générale

Le responsable de la principale confédération syndicale au Zimbabwe, à l’origine d’une grève générale violemment réprimée par les forces de l’ordre le 14 janvier, a été arrêté lundi à Harare, a annoncé un groupe d’avocats.

La police zimbabwéenne face à un groupe de manifestants devant le tribunal d’Harare, le 13 juillet 2016 © AP/Sipa

La police zimbabwéenne face à un groupe de manifestants devant le tribunal d’Harare, le 13 juillet 2016 © AP/Sipa

Publié le 21 janvier 2019 Lecture : 1 minute.

Japhet Moyo, le secrétaire général du Congrès zimbabwéen des syndicats (ZCTU), « a été arrêté [le lundi 21 janvier] à l’aéroport international Robert-Mugabe. Il est actuellement dans un commissariat de police d’Harare », a déclaré à l’AFP Kumbirai Mafunda, l’un des porte-parole de l’ONG Avocats du Zimbabwe pour les droits de l’Homme (ZLHR).

À la suite du doublement des prix des carburants à la pompe annoncé le 12 janvier, la ZCTU avait appelé à trois jours de grève générale la semaine dernière.

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Au moins 12 morts et 78 blessés

La fronde a été violemment réprimée par les forces de l’ordre. Au moins 12 personnes ont été tuées et 78 blessées par balle, selon le Forum des ONG des droits de l’Homme au Zimbabwe, une coalition d’organisations qui a recensé plus de 240 cas d’agressions et tortures.

La présidence zimbabwéenne, via son porte-parole George Charamba, avait prévenu ce week-end que la répression de ces derniers jours n’était « qu’un avant-goût ».

D’autres hauts responsables interpellés

Plusieurs hauts responsables ont déjà été arrêtés. Le pasteur et opposant Evan Mawarire est détenu pour subversion. Cinq députés du principal parti d’opposition, le Mouvement pour le changement démocratique (MDC), dont son secrétaire national, ont également été interpellés, selon la formation.

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Le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa, qui a succédé en 2017 à Robert Mugabe, contraint à la démission, était sur le chemin du retour le 21 janvier, après avoir interrompu sa tournée à l’étranger « en raison de la situation économique » dans son pays.

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