Paradoxes maghrébins

Publié le 27 février 2007 Lecture : 1 minute.

Les Tunisiens lui feraient certainement bon accueil. Mais ils ne connaissent la Logan qu’en photo La Tunisie est en effet un marché fermé. Chaque constructeur négocie des quotas d’importation auprès des autorités. Dacia n’est pas entré dans la danse. Sans doute parce que Renault a davantage besoin, pour le moment, de vendre en Tunisie des Clio que des Dacia Logan.
De l’autre côté de la frontière, l’Algérie est devenue en 2006, avec 7 500 unités vendues, le cinquième marché mondial de la Logan, derrière la Roumanie, la Russie, la France et le Maroc. Ici, l’anomalie tient à la provenance des Logan. Les relations commerciales entre Algérie et Maroc étant ce qu’elles sont, elles ne sont pas montées à Casablanca par la Somaca, mais arrivent de Roumanie. Un bémol dans la stratégie de Renault, qui veut que les Logan soient construites au plus près de la clientèle, pour réduire les coûts de transport.
Au Maroc, enfin, la Logan a changé le paysage automobile. Elle n’est pas seulement la première vente du pays : 12 723 unités diffusées en 2006, soit 15 % de part de marché. Elle a aussi permis à la Somaca de battre son record de production : 29 600 véhicules en 2006. Record qui sera de nouveau amélioré en 2007, puisque Renault vient de commander à l’usine de Casablanca 5 000 Logan supplémentaires, destinées à la France et à l’Espagne. Le paradoxe, ici, s’appelle Logan break. Produite uniquement en Roumanie, cette Logan à sept places serait assujettie aux mêmes taxes que les autres véhicules importés. Et afficherait un tarif supérieur à celui de la Renault Kangoo 7 places assemblée à Casablanca Un comble pour un modèle dont le prix est l’argument premier. Des négociations sont toutefois en cours. Et Renault Maroc espère être en mesure d’importer le break Logan dans la seconde moitié de l’année 2007.

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