Mugabe for ever
Le chef de l’État a obtenu le report de l’élection présidentielle en 2010.
![](/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,height=810,fit=cover/medias/default.png)
Alors que le 19 février l’Union européenne prolongeait pour un an encore les sanctions contre son pays, où on ne trouve pratiquement plus de pain, le président zimbabwéen, au pouvoir depuis 1980, a fêté son 83e anniversaire le 21 février avec champagne et gâteaux à la crème. La fête aurait coûté quelque 45 000 euros – ses jeunes partisans n’ont pas pu réunir le million d’euros qu’ils escomptaient -, financés par des prélèvements effectués sur les salaires des fonctionnaires et des « dons » des entreprises pourtant pour la plupart au bord de la faillite.
En janvier dernier, le niveau de l’inflation du pays était d’environ 1 600 %. Des experts du secteur privé local l’annoncent à 5 000 % d’ici à la fin de l’année. Faute de devises pour importer l’encre et le papier nécessaires, le pays était incapable, en 2006, de délivrer des papiers d’identité à ses citoyens. Sur le plan politique, Mugabe a indiqué que « le poste de président du Zimbabwe n’est pas vacant. […] Il n’y a pas de place à prendre. Je suis encore là ». Alors que l’élection présidentielle est prévue pour 2008, il a demandé au comité central de son parti d’en reculer la date à 2010, en même temps que les législatives.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- L’État algérien accélère la cadence pour récupérer les biens mal acquis
- Pour la première fois, Mahamadou Issoufou condamne le coup d’État du général Tiani
- Amnesty International demande l’arrêt des expulsions forcées à Abidjan
- Au Niger, Abdourahamane Tiani et la stratégie assumée de l’« anti-France »
- M23 en RDC : cinq questions pour comprendre pourquoi le conflit s’enlise