À l’affiche
Publié le 27 février 2007 Lecture : 2 minutes.
Substitute, de Fred Poulet et Vikash Dhorasoo
(sorti à Paris le 14 février)
Tourné pour l’essentiel par Vikash Dhorasoo, joueur sélectionné pour jouer la dernière Coupe du monde de football avec l’équipe de France, à l’aide de deux petites caméras super-huit prêtées par le cinéaste Fred Poulet, ce film aurait pu nous livrer un document « de l’intérieur » sur les coulisses de la plus grande épreuve sportive du monde. Il ne propose en fin de compte qu’une sorte de carnet intime d’un joueur atypique (l’« intello » du groupe, puisqu’il lit des livres !), condamné à rester remplaçant (« substitute ») et qui ne supporte pas cette situation. Au final, donc, un film étrange, sans aucune valeur esthétique, mais très original et révélateur quant aux états d’âme d’un champion privé de son rêve.
Bosta, de Philippe Aractingi
(sorti à Paris le 21 février)
Grand succès de l’année écoulée au Liban, ce road-movie authentique raconte les tribulations en bus à travers le pays du Cèdre d’une troupe d’artistes qui veulent réhabiliter et moderniser la dabké, la danse traditionnelle locale, en la mâtinant de techno. Léger et réjouissant, ce long-métrage à la gloire de l’unité du Liban est fort sympathique, mais ne restera certes pas dans l’histoire du septième art. Ce n’était pas, il est vrai, l’objectif de cette comédie destinée avant tout au public régional.
Michou d’Auber, de Thomas Gilou
(sortie à Paris le 28 février)
Michou d’Auber, c’est en fait le petit Messaoud d’Aubervilliers, que son père, un travailleur immigré militant du FLN, est provisoirement obligé d’abandonner au début des années 1960 en pleine guerre d’Algérie. Il est placé par les services sociaux dans une famille de la France profonde, qui le rejette avant de succomber sous le charme de l’enfant. Un tel scénario pourrait faire craindre un mélo insupportable de mièvrerie. C’est assurément un mélo, qui respecte toutes les lois du genre, mais la qualité des acteurs et les efforts de reconstitution historique des auteurs rendent ce tire-pleurs plein de bons sentiments très supportable.
