Khady Nani Dramé
Chercheuse sénégalaise en biotechnologie végétale, lauréate de la bourse L’Oréal-Unesco.
Publié le 27 février 2007 Lecture : 1 minute.
Khady Nani Dramé (27 ans) a reçu, le 22 février, l’une des quinze bourses 2007 L’Oréal-Unesco pour les femmes et la science.
Pouvant aller jusqu’à 40 000 dollars étalés sur deux ans, cette subvention va lui permettre de financer ses travaux sur la résistance à la sécheresse du riz, l’un des principaux aliments de base en Afrique.
Née à Dakar, Khady Nani Dramé a connu une enfance épanouie. « Malgré des moyens modestes, mes parents ont réussi à nous donner une bonne éducation, dit-elle. Ils considéraient qu’il fallait avoir des diplômes pour être autonome. Et surtout ils nous ont appris à avoir des rêves, des objectifs. »
Son baccalauréat en poche, Khady part faire ses études supérieures en France jusqu’à sa thèse de doctorat soutenue en 2005, à l’université de Paris-XII. Et choisit de revenir sur le continent pour y travailler.
Elle sera accueillie, au mois de mars, par le Centre du riz pour l’Afrique (anciennement Adrao) de l’université de Cotonou (Bénin) où elle mènera ses recherches pendant deux ans au sein d’une équipe internationale. Avec une trentaine de chercheurs du monde entier, c’est le premier centre de recherche sur le riz en Afrique subsaharienne, présent dans plusieurs pays à travers le continent.
Son travail consistera à améliorer, grâce aux qualités du riz africain, le riz d’origine asiatique, mondialement cultivé pour ses variétés plus productives. Mais moins adaptées aux conditions climatiques africaines. Des résultats significatifs devraient être atteints d’ici à quatre ans.
Khady souhaite, à terme, pouvoir renforcer les équipes de recherche africaines et particulièrement sénégalaises, améliorer la mise en réseau des centres de recherche pour un meilleur partage des moyens et des savoirs pour atteindre l’autosuffisance alimentaire du continent.
