Histoires de trous

Publié le 27 février 2007 Lecture : 1 minute.

Lors de la visite que le président de la Banque mondiale Paul Wolfowitz fit fin janvier en Turquie, ce ne furent ni ses compliments sur les progrès de l’économie du pays, ni ses critiques rétrospectives sur les réticences du gouvernement d’Ankara à soutenir les opérations en Irak, encore moins son appui à un accroissement des membres du G8 qui firent la une des journaux turcs, mais les trous que cet homme, qui gagne près de 350 000 dollars par an, avait à la pointe de ses deux chaussettes, comme on put le constater quand il se déchaussa pour entrer dans une mosquée (voir J.A. n° 2406 du 18 au 24 février). Des dizaines de paires de chaussettes furent envoyées à son hôtel par des industriels turcs, et même des entreprises chinoises lui en firent parvenir à Washington ! Sa seule réponse fut que la gestion de la Banque mondiale était si prenante qu’il n’avait plus le temps d’aller faire les magasins.
Certains se souviennent que Henry Kissinger avait fait l’objet des mêmes plaisanteries au début de 1974. Sur une photo, il apparaissait en gros plan les jambes croisées au premier rang d’une réunion politique, il s’était déchaussé sans doute parce qu’il avait les pieds fatigués et l’une de ses chaussettes avait un énorme trou. Les photographes avaient tout de suite saisi ce moment, qui avait figuré en première page de la presse américaine. Kissinger, alors secrétaire d’État, avait voulu désarmer les critiques en disant que c’était pour cela qu’il devait prochainement se marier ; mais sa future et riche épouse, Nancy Maginess, n’avait certainement ni le temps ni l’envie de repriser ses chaussettes ou de courir en acheter.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires