Omar el-Béchir au Qatar : Doha apporte son soutien à « l’unité et à la stabilité » du Soudan

Le Qatar a apporté mercredi son soutien à « l’unité et à la stabilité » du Soudan, à l’occasion d’une visite d’Omar el-Béchir. Il s’agissait du premier déplacement à l’étranger du chef de l’État soudanais depuis le début, il y a un mois, d’un mouvement de contestation de son pouvoir.

Omar el-Béchir, ex-président soudanais, à Johannesburg le 14 juin 2015. © Shiraaz Mohamed/AP/SIPA

Omar el-Béchir, ex-président soudanais, à Johannesburg le 14 juin 2015. © Shiraaz Mohamed/AP/SIPA

Publié le 24 janvier 2019 Lecture : 1 minute.

Aucune aide financière à l’attention du Soudan, plongé dans le marasme économique, n’a toutefois été annoncée au terme de ce déplacement de deux jours au Qatar. « L’émir a souligné l’engagement du Qatar pour l’unité et la stabilité du Soudan. Les discussions ont aussi porté sur les développements du processus de paix au Darfour », région soudanaise où sévit un conflit meurtrier depuis 2003, a rapporté l’agence de presse officielle Qatar News Agency.

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Allié de longue date du Soudan, Doha a joué le rôle de médiateur entre Khartoum et les rebelles du Darfour. Il n’y a pas eu d’autre déclaration et Omar el-Béchir, 75 ans, est rentré dans la journée à Khartoum, où il a été accueilli par le Premier ministre et le vice-président, Bakri Hassan Saleh.

Appel à de nouvelles manifestations

Au pouvoir depuis un coup d’État en 1989, Omar el-Béchir est confronté à un mouvement de contestation qui a débuté le 19 décembre par une protestation contre le triplement du prix du pain. Depuis, 26 personnes sont décédées, selon un bilan officiel – au moins 40, d’après des ONG internationales. Des appels ont été lancés pour la tenue de nouvelles manifestations dans le pays jeudi

Omar el-Béchir affirme qu’aucun manifestant n’a été tué par les forces de l’ordre, imputant les violences à des « conspirateurs »

Le chef de l’État, dont une troisième candidature est pressentie pour la présidentielle en 2020, a affirmé qu’aucun manifestant n’avait été tué par les forces de l’ordre, et a imputé les violences à des « conspirateurs ». Il est par ailleurs sous le coup de deux mandats d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité (2009) et génocide (2010) au Darfour.

Ce conflit a fait plus de 300 000 morts et 2,5 millions de déplacés, selon l’ONU. Le niveau de violences a cependant diminué au cours des dernières années.

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