Niger : le CNDP adopte le nouveau code électoral, en l’absence de l’opposition

Le Conseil national de dialogue politique (CNDP) a adopté le 24 janvier le nouveau code électoral au Niger, en l’absence de l’opposition politique, qui avait refusé de siéger. Celui-ci doit être utilisé pour la première fois pour les locales, prévues en 2020, et surtout la présidentielle de 2021.

Réunion du Conseil national de dialogue politique, le 24 janvier à Niamey. © DR

Réunion du Conseil national de dialogue politique, le 24 janvier à Niamey. © DR

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Publié le 25 janvier 2019 Lecture : 1 minute.

Le Conseil national de dialogue politique (CNDP) a finalement tranché. Présidé par le Premier ministre Brigi Rafini au palais des congrès de Niamey, le CNDP a adopté jeudi 24 janvier le nouveau code électoral, alors même que l’opposition avait boycotté la réunion, durant laquelle était présent le ministre de l’Intérieur Mohamed Bazoum.

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L’opposition avait déclaré, mercredi 23 janvier, qu’elle ne ferait pas « de la figuration pour légitimer une farce ». Les partis de l’opposition conditionnaient la « reprise du dialogue et la création d’un climat apaisé à l’organisation d’un dialogue inclusif en présence des témoins nationaux et internationaux, à la mise en place d’un dispositif de suivi des décisions du dialogue et à l’adoption d’un code électoral consensuel ».

Dès avril dernier, le nouveau code électoral avait déjà provoqué des remous au sein de la classe politique nigérienne. Le ministre des Affaires étrangères d’alors, Ibrahim Yacouba, avait démissionné afin de dénoncer un texte qui ne garantissait pas des élections libres et crédibles. Yacouba est depuis passé dans l’opposition, dont il est l’un des principaux animateurs.

L’ombre d’Hama Amadou

Plusieurs articles n’avaient ainsi pas fait l’objet d’un consensus, notamment celui concernant l’organisation de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni, que l’opposition souhaitait plus ouverte aux partis politiques) et le numéro 8, concernant l’éligibilité des candidats.

Celui-ci disqualifie pour une élection toute personne ayant été condamnée à un an de prison au moins. De fait, il sortirait donc du jeu électoral Hama Amadou, chef de l’opposition, en exil en France. Ce dernier, candidat malheureux de la présidentielle 2016, a été condamné depuis à un an de prison dans une affaire de trafic international de bébés.

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Lors des discussions, au mois d’octobre notamment, l’opposition avait demandé le retour à une ancienne version de l’article 8, qui fixait le seuil de disqualification à « une peine de condamnation de trois ans ». Ce qui aurait remis Hama Amadou en position « licite ».

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