Vos lettres et emails sélectionnés

Publié le 27 janvier 2004 Lecture : 5 minutes.

Non-ingérence
Je tiens à dénoncer la politique des États-Unis et de l’Union européenne en Haïti. Sous couvert de lutte contre le terrorisme, ils encouragent les manifestations antigouvernementales. Je leur conseille de cesser de s’ingérer dans nos affaires intérieures et de lever les sanctions. Pourquoi ne prennent-ils pas des sanctions contre Israël qui maltraite les Palestiniens

Nouveaux faux CFA
Depuis le 24 novembre, la BEAC (Banque des États de l’Afrique centrale) a mis en circulation de nouvelles coupures de francs CFA dans les six pays membres (Cameroun, Centrafrique, Congo-Brazza, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad). Plusieurs citoyens n’ont encore ni vu ni utilisé ces nouveaux billets parce que ceux-ci sont distribués avec parcimonie par les banques commerciales. D’où la « réussite » de la contrefaçon. Comment les gens qui touchent lesdits billets pour la première fois peuvent-ils savoir s’il s’agit de vrais ou de faux ?

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Un programme pour Bouteflika
Je suis avec le président Bouteflika. Mais je suis contre l’annulation des décisions du VIIIe congrès du FLN (J.A.I. n° 2243), même si son secrétaire général Ali Benflis n’aurait pas dû utiliser l’appareil du FLN pour trahir Bouteflika. Ce dernier a fait beaucoup pour l’Algérie, par amour de son pays et de son peuple : disparition ou presque de l’insécurité, modification des programmes scolaires, réintroduction de la langue française à l’école primaire, libération progressive de l’économie, rayonnement à l’étranger, retour d’Air France et d’autres compagnies étrangères, programme de construction de milliers de logements, etc.
Avec Bouteflika, la peur et le terrorisme ont reculé. Il reste cependant à lutter contre la pauvreté, le régionalisme et le chômage, à limiter la croissance démographique, à réformer le code de la famille, à instaurer une réelle démocratie. Je lui suggère de créer un organisme indépendant pour lutter contre la corruption, la bureaucratie et l’intégrisme islamique.

Sans Dieu
L’article « La création du monde, avec ou sans Dieu », que j’ai lu dans J.A.I. n° 2245, a retenu mon attention. Le Bon Dieu est le génie créateur de toutes les lois démontrables ou non de l’univers. Rien ne Lui échappe. Sans Dieu, le monde n’existerait pas.

Footballeurs modèles
La 24e édition de la Coupe d’Afrique des nations se déroule en Tunisie du 24 janvier au 14 février. Elle sera l’occasion pour de nombreux jeunes d’admirer les prouesses de leurs idoles. II me plaît de lancer un appel à nos illustres footballeurs, afin qu’ils adoptent, sur les stades tunisiens, des attitudes moins extravagantes qu’en Europe : ils devraient abandonner les coiffures trop fantaisistes et les boucles d’oreilles. Car la jeunesse africaine les prend pour modèles. Ils se doivent donc de donner le bon exemple. À ma connaissance, Zinedine Zidane, consacré meilleur footballeur de l’année, n’a jamais eu besoin de boucles d’oreilles pour bien jouer.

Décrispation ivoirienne
Après presque cinq ans de crispation, les Ivoiriens ont pu célébrer les fêtes de fin d’année dans une paix et un calme plus ou moins relatifs. C’est donc le début de la décrispation. Je tiens pour preuve le retour des Forces nouvelles (ex-rébellion) au gouvernement, les récents Conseils de ministres tenus dans une grande ouverture d’esprit, le cantonnement des armes lourdes, la suppression des barrages inutiles et les différentes propositions de sortie de crise. La paix est enfin à portée de main.

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Zone franc non intégrée
J’ai quitté Brazzaville pour Dakar avec dans ma poche 40 000 F CFA de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC). Tout naïvement, je les présente dans un magasin pour payer des achats. Le caissier refuse. Il accepte cependant les euros ! Je vais aux banques pour les échanger contre des francs CFA d’Afrique de l’Ouest : même refus. Je pars alors au siège de la BCEAO (Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest). Au guichet information, on me dit que le franc CFA de la BEAC ne peut pas être changé. Quelqu’un me conseille de m’adresser au secteur informel. Pas loin de cette établissement monumental, dans une petite boutique obscure, un gentil Sénégalais accepte de me faire le change avec une décote de 30 %. Voila où en est la zone franc après bien des discours sur l’intégration économique !
Réponse : la convertibilité des francs CFA entre les zone BEAC et BCEAO est suspendue depuis septembre 1993. Pour lutter contre la contrefaçon et la fuite des capitaux. Il est donc recommandé de changer les billets auprès des banques de la place avant de changer de zone.

Des nouvelles de l’Ouest
On ne parle pas assez de ce qui se passe dans l’ouest de la Côte d’Ivoire. Pourtant, cette région a connu beaucoup de violence. Des gens ont été tués. Des magasins ont été pillés. En tant que rescapé de cette région, je voudrais rendre hommage à mon ancien professeur d’histoire-géo, Gonzreu Kloueu, et à son fils Thierry. Tous deux y ont laissé leur vie. Je n’arrive pas à avoir de nouvelles de ma famille et de mes autres amis.

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Tunisair : une maintenance assurée
Ayant lu votre article « Le ciel africain est-il dangereux ? » (J.A.I. n° 2244), je désire apporter des informations complémentaires. Tunisair effectue l’entretien de sa flotte dans ses installations à Tunis. Elle prend en charge tout l’entretien requis jusqu’à la révision générale d’avions depuis vingt-cinq ans. Elle détient un agrément national et un agrément européen (JAR 145). Ses capacités et ses compétences lui permettent d’assurer la maintenance des Airbus (A-320, A-319, A-321 et A-300-600), des Boeing (B-737-300/400 et 500) et des Boeing de la nouvelle génération (B-737- 600/700 et 800). Tunisair a décidé d’externaliser cette activité dans le but de la développer dans le cadre d’un partenariat.

Investir dans les Casques bleus
Votre article sur les « mercenaires d’État » (J.A.I. n° 2243) est fort intéressant. À propos des coûts des opérations de maintien de la paix, vous n’insistez pas assez sur le fait que les missions de l’ONU profitent le plus aux pays riches. En effet, ces pays fournissent la logistique, dont les coûts sont de loin plus élevés que ceux des soldats. D’autres s’enrichissent en mettant à la disposition de l’ONU des matériels dépassés vendus ou loués au prix fort. Mais peut-on leur en vouloir réellement ? Il revient aux responsables des pays pauvres de se donner la volonté d’investir dans ce secteur profitable.

Le boycottage ne paie pas
Le chef d’État guinéen, Lansana Conté a prêté serment le 19 janvier, après la victoire qu’il a remportée, lors de la présidentielle du 21 décembre 2003, boycottée par l’opposition. Selon les résultats officiels, il a recueilli 95 % des suffrages, contre environ 4 % à Mamadou Bhoye Barry. Cette victoire donne à Lansana Conté (au pouvoir depuis le coup d’État de 1984) l’opportunité de garder son fauteuil pour encore sept ans. Cette élection nous invite à réfléchir sur le bien-fondé du boycottage des élections. Même fondé sur des raisons valables, le boycottage ne garantit, en aucun cas, l’annulation des consultations électorales. Il peut perturber le déroulement du scrutin, mais jamais n’empêche que l’élection ait lieu. Ne pouvant pas être présents dans les bureaux de vote, les auteurs du boycottage ne peuvent pas avoir une juste appréciation des résultats. Ils aboutissent au résultat inverse de celui qu’ils escomptaient.
Au lieu du boycottage, il faut donc imaginer d’autres formes de lutte plus efficaces pour contraindre les gouvernants à organiser des élections libres. Et exhorter les citoyens à participer de façon active à toutes les élections.

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