Trois questions à Nabil Maâloul

Publié le 26 janvier 2004 Lecture : 2 minutes.

Ancien joueur de l’équipe nationale et de l’Espérance de Tunis, Nabil Maâloul est entraîneur adjoint de la Tunisie. Son interview a été réalisée avant le début de la compétition.

Jeune Afrique/L’intelligent : Quels sont vos objectifs pour cette CAN ?
Nabil Maâloul : L’objectif, c’est d’être dans le dernier carré. Ce qui compte, ce n’est pas l’identité de l’adversaire que nous rencontrerons en quarts de finale. L’important, c’est de finir premier de notre groupe, de préférence en gagnant nos deux premières rencontres. Cela permettrait de faire tourner l’effectif au dernier match et d’arriver frais en quarts. Une bonne entame est déterminante pour la suite. Une CAN, c’est long, et ça se gagne à 22 joueurs.

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J.A.I. : La venue de Santos, un joueur d’origine brésilienne, ne provoque-t-elle pas des grincements de dents dans l’équipe ? C’est une forme de désaveu pour le système de formation tunisien…
N.M. : On a la chance d’avoir sous la main un joueur confirmé, évoluant à un haut niveau [le club français de Sochaux, NDLR]. Il n’y a pas de quoi rougir de faire appel à lui. Les joueurs connaissent sa valeur et ses qualités. Ses anciens coéquipiers connaissent aussi le bonhomme : c’est un gars exceptionnel, pas du genre à poser des problèmes dans un vestiaire. Pas de soucis de réglages non plus : il évolue dans un dispositif qui ne le dépayse pas, il n’est pas seul en pointe. Et Jaziri, Ghodbane et Bouazizi, qui sont ses amis, facilitent son adaptation au sein de l’équipe.

J.A.I. : Le championnat tunisien est-il encore compétitif ?
N.M. : Non. Le niveau a beaucoup baissé depuis quelques années. Les clubs de milieu de tableau comme Kairouan, Kerkennah, La Marsa, Bizerte ou encore le Sfax Railways Sport ont sombré, et ceux qui se sont maintenus dans l’élite ne sont plus compétitifs. Avant, ces équipes donnaient du piment à notre championnat, posaient des problèmes aux « grands », tous les matchs étaient disputés. Aujourd’hui, les joueurs de l’Espérance, du Club africain, de l’Étoile du Sahel ou du Club sfaxien disputent au mieux six à huit matchs de haut niveau par saison. Dans ces conditions, c’est triste, mais si on veut une équipe nationale compétitive, il vaut mieux que les meilleurs s’expatrient. La solution ne viendra pas d’un passage de douze à quatorze clubs, comme c’est prévu. Au contraire, il faudrait resserrer l’élite, pourquoi pas à huit clubs, avant de remonter à dix ou douze, multiplier les rencontres par deux, et jouer des play-off…

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