Présidentielle au Nigeria : Muhammadu Buhari suspend le président de la Cour Suprême

À quelques jours des élections du 16 février, le président nigérian, candidat à sa propre succession, a suspendu le président de la Cour Suprême, mis en cause par le Tribunal du code de conduite. Une éviction qui fait polémique.

Le président Buhari lors des célébrations de l’indépendance nigériane, le 1er octobre 2018. © Olamikan Gbemiga/AP/SIPA

Le président Buhari lors des célébrations de l’indépendance nigériane, le 1er octobre 2018. © Olamikan Gbemiga/AP/SIPA

Publié le 25 janvier 2019 Lecture : 1 minute.

« Le président Muhammadu Buhari suspend Walter Samuel Nkanu Onnoghen de son poste de plus haut magistrat du pays et nomme Ibrahim Tanko Muhammad » comme président de la Cour suprême « par intérim », a annoncé vendredi Bashir Ahmad, l’un des porte-parole de la présidence dans un message sur Twitter.

La suspension a été prise « sur ordre du Tribunal du code de conduite (CCT) », un tribunal créé spécialement pour juger les questions éthiques devant lequel Walter Samuel Nkanu Onnoghen était poursuivi depuis une dizaine de jours pour ne pas avoir déclaré plusieurs comptes bancaires en dollars, euros et livres sterling.

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>>> À LIRE – Nigeria : Muhammadu Buhari face à Atiku Abubakar, une bataille qui s’annonce serrée

Cette affaire fait grand bruit au Nigeria, à moins d’un mois des élections générales dans le pays. Le nouveau président de la Cour suprême, Ibrahim Tanko Muhammad, est un homme du Nord, tout comme le président Buhari, notamment accusé par ses détracteurs de favoriser les musulmans issus de sa région aux postes clé dans le pays et de mener une chasse aux sorcières contre ses opposants politiques au nom de sa lutte contre la corruption.

Abubakar accuse Buhari de « faire pression »

L’opposition a accusé le gouvernement de vouloir se débarrasser du juge suprême – notoirement critique du pouvoir actuel – alors que la Cour qu’il présidait est compétente pour régler les éventuels litiges électoraux.

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En début de semaine, le principal adversaire de Muhammadu Buhari à la présidentielle, l’ancien vice-président Atiku Abubakar, avait déjà accusé l’administration Buhari de « faire pression sur une institution gouvernementale indépendante et autonome pour faire démissionner (Onnoghen) ou le mettre à l’écart ».

Les Nigérians voteront le 16 février prochain pour choisir leurs président et parlementaires. Candidat à un second mandat, Muhammadu Buhari est fortement critiqué pour son bilan sécuritaire et économique.

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