« Low cost » africain ?

Publié le 26 janvier 2004 Lecture : 1 minute.

Lancé aux États-Unis au début des années 1990, le transport aérien low cost, un nouveau concept de voyage à prix réduit, a envahi l’Europe, où quarante compagnies exercent cette activité.
La capitalisation boursière de Ryanair, une société low cost irlandaise, est supérieure à celle de l’allemande Lufthansa. Ce concept est-il transposable en Afrique ? A priori, la réponse est négative.
À part un cas isolé en Afrique du Sud, celui de Kulula.com, lancée en juillet 2001, les compagnies à bas tarifs ne peuvent pas – ou pas encore – prospérer sur le continent. Les conditions d’applications du low cost n’y sont pas réunies :
– vente directe des billets sur Internet (réservation et paiement électroniques), donc sans intermédiaire ni agences : pour cela, il faut un excellent réseau de télécommunication ;
– une tarification très simple ;
– un taux de remplissage des avions très élevé et une très forte rotation (onze à treize heures de vol par jour pour un avion) ;
– un travail au sol très efficace pour réduire le temps d’immobilisation des appareils ;
– un service restreint à bord (pas d’affectation des sièges, pas de boissons ou de repas gratuits) ;
– une très grande ponctualité ;
– une classe unique, et donc des voyageurs traités avec la même déférence ;
– un voyage de point à point, sans escale.
La réussite des low cost est liée à la réduction des coûts de transport de l’ordre de 40 % au moins par rapport à une compagnie ordinaire. Ce qui suppose un excellent management et une importante flotte d’avions moyen-courriers (700 à 800 km).

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